Et pas très pratique de garder la viande dans le désert.
C'est pour ça qu'on trouve des peuples qui élèvent des porcs aux mêmes endroits ?
Et les autres animaux ?
Je crois aussi que ce mode d'explication trouve vite ses limites.
L'hygiène existe, mais il ne faut pas lui prêter plus qu'elle ne peut endosser.
Pour ce qui est des autres animaux interdits (il ne faut pas manger de cheval non plus, par exemple. Mais du lapin, on peut. Et un lapin peut tout à fait pourrir dans le désert), le même argument ne vaudra pas, en effet.
Le rapport de l'homme aux autres animaux passe par des considérations beaucoup moins claires que des simples questions de prédation. Ce sont des problèmes éthiques.
Y compris et surtout dans les textes religieux : le serpent, il était beaucoup mieux, avant de se montrer comme une salope dans l'épisode bien connu de la Genèse. Le fait qu'il soit un truc infect qui rampe dans la merde et qui vous pique, en sorte que l'on n'a qu'une envie : lui écraser la gueule avec le talon - c'est dit explicitement dans la Bible - ce n'était pas son destin premier : il a été puni par Dieu de cette façon-là.
La distribution des rôles (faite par l'homme) sur les animaux ne peut jamais se réduire à des évidences biologiques. Et la comparaison des cultures le montre surabondamment.
Par exemple, les Arabes détestent les chiens. C'est parce que, en Arabie, les chiens sont ceci ou cela ? Non.
Mais vous ne verrez pas un Arabe possèdant un chien. C'est pour lui une merde sans nom, dont il n'a aucune envie de se faire un copain. En Afrique du Nord comme dans bien d'autres pays, ils les empoisonnent, ils laissent traîner des bouts de bidoche dûment aspergée de substances létales pour exterminer ce genre honni.