S'agit-il, comme il le prétend, du résultat de pressions exercées par Monsanto ? Le biologiste Gilles-Eric Séralini (université de Caen) a annoncé, jeudi 28 novembre, au cours d'une conférence de presse tenue à Bruxelles, que ses travaux sur les effets à long terme (deux ans) d'un maïs transgénique (le NK603) et de son herbicide associé (le Roundup) étaient en passe d'être retirés par Food and Chemical Toxicology, la revue qui les avait acceptés en septembre 2012. L'éditeur Elsevier, propriétaire de la publication, a confirmé le retrait quelques heures plus tard. Cette mesure, qui relève du comité éditorial du périodique, revient à effacer de la littérature scientifique l'ensemble des résultats et des données issus des travaux du chercheur français. Ceux-ci avaient provoqué une tempête médiatique, en suggérant que la consommation, par le rat, du NK603 et/ou de l'herbicide auquel il est rendu tolérant provoquait l'apparition de tumeurs sur les animaux, ainsi que des troubles hépatiques et rénaux. « PRÉOCCUPATION SUR LE FAIBLE NOMBRE D'ANIMAUX PAR GROUPE » C'est dans une lettre du 19 novembre que Wallace Hayes, éditeur en chef de la revue, annonce à M. Séralini son intention de retirer l'étude controversée. M. Hayes reconnaît dans sa lettre que le travail du chercheur français « ne montre pas de signe de fraude ou de déformation intentionnelle des données ». « Cependant, ajoute-t-il, il existe une cause légitime de préoccupation sur le faible nombre d'animaux par groupe ainsi que sur la souche choisie. » Ainsi, poursuit la lettre, le retrait de l'étude est motivé par son caractère « non conclusif ». De fait, l'étude n'a pas convaincu la communauté scientifique compétente et toutes les expertises collectives rendues sur ces travaux ont conclu à leur caractère « non conclusif ». L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a toutefois appelé à la conduite d'études similaires, les tests réglementaires étant au mieux conduits sur 90 jours… Des financements européens et nationaux ont été, depuis, débloqués pour les mener. M. Séralini et son équipe contestent âprement le retrait de leur étude et menacent même la revue de poursuites en justice. Selon les règles en vigueur à Food and Chemical Toxicology, le retrait d'un article ne peut être décidé qu'en cas de « manquement éthique », de « plagiat », de « publication préalable » ou de « conclusions non fiables pour cause, soit de fraude, soit d'erreurs de bonne foi (erreur de calcul, erreur expérimentale) ». Le chercheur français fait valoir que l'aspect contesté de son travail – c'est-à-dire le protocole expérimental lui-même – n'entre dans aucune de ces catégories. SOUPÇON DE PRESSION DES INDUSTRIELS DES BIOTECHNOLOGIES M. Séralini va plus loin et soupçonne les industriels des biotechnologies d'avoir fait pression pour obtenir le retrait de son étude. Le chercheur français cite l'arrivée au comité éditorial de la revue, début 2013, du toxicologue Richard Goodman, professeur à l'université du Nebraska (Etats-Unis) et ancien employé de Monsanto. Interrogé par Le Monde, M. Hayes assure que M. Goodman n'a pas été associé à l'expertise critique ayant conduit au retrait de l'étude. « M. Séralini ne peut l'ignorer, ajoute M. Hayes, car il sait qui a signé l'accord de confidentialité que nous avons contracté afin d'analyser certaines de ses données non publiées. » Outre l'effacement de son étude, M. Séralini dit également avoir été l'objet de « pressions personnelles insupportables » depuis la publication de ses travaux. Il a notamment été associé, sur des sites Internet, à un mouvement sectaire proche de l'ésotérisme chrétien – ces diffamations ont été reprises dans la presse nationale. L'eurodéputée Corinne Lepage (Cap 21) mais aussi l'association Générations futures, la Fondation Sciences citoyennes et l'ONG bruxelloise Corporate Europe Observatory (CEO) se sont jointes au biologiste français pour dénoncer l'influence du monde industriel sur les revues scientifiques. « Les pressions pour la “dépublication” de l'étude du professeur Séralini montrent à quel point l'industrie des biotechnologies est en mesure de contrôler la production scientifique elle-même, a déclaré Mme Lepage. On assiste à une véritable prise de pouvoir des lobbys et c'est extrêmement préoccupant pour nos sociétés. » M. Hayes répond que le comité de Food and Chemical Toxicology est « équilibré » avec « des scientifiques gouvernementaux, industriels et académiques ». Il n'est pas certain que l'arrivée de M. Goodman dans le comité éditorial de la revue ait été déterminante pour asseoir un biais pro-industrie en son sein. Toxicologue, Wallace Hayes est lui-même consultant et ancien vice-président du cigarettier RJ Reynolds ; parmi les quatre managing editors se trouvent un autre consultant et un scientifique employé par le semencier Pioneer. Quant à la toxicologue au poste de review editor, Susan Barlow, elle est également consultante. Le Monde avait révélé en janvier 2012 qu'elle avait loué ses services à Philip Morris, acceptant que les cadres du cigarettier amendent une étude finalement publiée en 2001 sous son nom dans Paediatric and Perinatal Epidemiology. Celle-ci n'a jamais été retirée… M. Séralini a aussi reçu le soutien du mathématicien Paul Deheuvels (université Pierre-et-Marie-Curie à Paris), membre de l'Académie des sciences. Invité à s'exprimer au cours de la conférence de presse organisée autour du biologiste français, le statisticien a appelé à ce que la science puisse être produite sans pressions extérieures. Cocasse, quand on sait que M. Deheuvels, climato-sceptique notoire, a décerné en décembre 2010, au nom du Club de l'Horloge (proche de l'extrême droite), le prix Lyssenko de la « désinformation scientifique » au climatologue Jean Jouzel, médaillé d'or du CNRS et l'un des scientifiques La question qui me vient tout de suite est, y a t'il un précédent de retrait d'étude pour caractère "non conclusif". On ne reproche pas à l'étude une fraude, ni des erreurs, mais de ne pas être conclusif... Quels sont les précédents? Même si l'article manque de rigueur, ça ne justifie pas un retrait, les autres scientifiques qui liront cet article pourront juger par eux mêmes, désolé d'avance de voir un complot, mais là c'est assez énorme...

bien sûr que cette pseudo étude était une escroquerie, les conclusions étaient écrites d'avance, que les OGM étaient dangereux. Pour arriver à ses fins, le professeur escroc avait choisi volontairement une race de rats naturellement sensible au cancer et leur avait fait boire du désherbant Roundup, sous le prétexte fallacieux que de toute façon on en retrouvait obligatoirement des traces dans le maïs OGM de Monsanto (qui je le rappelle n'est qu'une variété OGM, parmi des centaines d'autres OGM).

Même si les rats sont naturellement plus sensible, le fait que les témoins aient moins de cancer que les autres, c'est déjà un résultat. De plus le journal a accepté l'étude, pourquoi le retirer?

Je viens de regarder l'article, l'utilisation du Roundup est précisée, la souche des rats également, donc rien de frauduleux, son protocole est détaillé. Il faut toujours répondre à ma question, quels sont les précédents de retrait pour caractère "non conclusif"?

C'est clairement un complot. Jamais personne n'a retiré une étude pour des résultats non concluants. Jamais. Comme tu le dis, chacun se fait sa propre opinion du papier et c'est tout. Comme pour n'importe quel article scientifique. Ceci est de la censure. Les editorial board des revues scientifiques copulent trop avec les grandes entreprises. "Pour arriver à ses fins, le professeur escroc avait choisi volontairement une race de rats naturellement sensible au cancer" Ben oui c'est logique. Sur une étude courte à l'échelle du cancer (même deux ans c'est cours), il est cohérent de prendre une espèce sensible. Si tu prends une espèce robuste au cancer, forcément, tu ne vas rien voir et tu vas donc conclure que le produit n'est pas cancérigène ? "leur avait fait boire du désherbant Roundup" Ben oui. Normal. "sous le prétexte fallacieux que de toute façon on en retrouvait obligatoirement des traces dans le maïs OGM de Monsanto" Preuve que c'est fallacieux ?

parce que Séralini avait mis 3 chances de son coté pour arriver à sa conclusion fallacieuse que les OGM provoquent le cancer: - il choisit une race de rat sensibles au cancer. Le fait même que 20% des rats ait le cancer dans le lot témoin non nourri aux OGM pose problème. - il fait boire du desherbant à ses rats, du coup on ne peut pas savoir si le cancer est accéléré par le désherbant ou par les OGM. - Il gave les rats de maïs. L'étude ne compare pas un lot nourri dans les mêmes conditions avec du mais OGM et non OGM. Le lot témoin a eu une nourriture différente. C'est peut être le gavage au maïs (OGM ou non), qui a provoqué le cancer en nourrissant les cellules cancéreuses. Enfin, dans ses conclusions, il confond volontairement les OGM en général, avec la seule variété de maïs OGM , Roundup-Ready, qu'il a expérimenté

- il choisit une race de rat sensibles au cancer. Le fait même que 20% des rats ait le cancer dans le lot témoin non nourri aux OGM pose problème. Pour étudier le cancer, on étudie des cellules cancéreuses. Le truc c'est de comparé entre plusieurs lots. - il fait boire du desherbant à ses rats, du coup on ne peut pas savoir si le cancer est accéléré par le désherbant ou par les OGM. Il le fait boire à tout le monde, donc pas de soucis. - Il gave les rats de maïs. L'étude ne compare pas un lot nourri dans les mêmes conditions avec du mais OGM et non OGM. Le lot témoin a eu une nourriture différente. C'est peut être le gavage au maïs (OGM ou non), qui a provoqué le cancer en nourrissant les cellules cancéreuses. J'ai pas vu ça dans le matériels et méthodes. Enfin, dans ses conclusions, il confond volontairement les OGM en général, avec la seule variété de maïs OGM , Roundup-Ready, qu'il a expérimenté Faux, il dit que des effets génétiques et métaboliques d'autres OGM ne peuvent pas être exclu, mais qu'il faudra faire de nouvelles études. J'ai toujours ma question de départ en suspens. Les précédents? Pourquoi l'article a été publié si il est si nul? Pourquoi retirer l'article plutôt que de laisser les scientifiques se faire leur propres opinions? Faut il supprimer de la littérature tous les articles qui avec le temps se sont révélés faux? Vive la censure!

Agri nous sort l'argumentaire qu'il a lu dans Monsanto-magazine. Je ne pense pas qu'il ait lu l'article. Moi je l'ai lu. Prendre une espèce sensible au cancer, je ne trouve pas ça illogique. "il fait boire du desherbant à ses rats, du coup on ne peut pas savoir si le cancer est accéléré par le désherbant ou par les OGM." Il teste le round-up et le maïs séparément aussi. Donc, si il peut. "Il gave les rats de maïs. L'étude ne compare pas un lot nourri dans les mêmes conditions avec du mais OGM et non OGM. Le lot témoin a eu une nourriture différente. C'est peut être le gavage au maïs (OGM ou non), qui a provoqué le cancer en nourrissant les cellules cancéreuses." Sauf erreur, c'est faux.

De toute façon, même si l'article est biaisé, ce qui est possible, le retiré est contre productif. Le but de la science c'est de faire des expériences, de les publier et de débattre. Retiré l'article c'est une aberration, c'est de la censure et c'est un refus du débat. Donc pas de précédent? Parce que les articles non conclusif je crois que c'est majoritaire...

Bien entendu. Au moins 90% des articles scientifiques se terminent par "further studies are required..."

La question qui me vient tout de suite est, y a t'il un précédent de retrait d'étude pour caractère "non conclusif". Il y a des précédents de retrait, ca fait parti du système de publications scientifiques. Les revues à comité de lecture disposent d'un comité de lecture pour éviter de publier n'importe quoi, l'usage étant généralement de faire confiance (a) aux auteurs de l'article, (b) au comité de lecture, qui est censé justement vérifier un minimum ce qu'ont fait les auteurs. Etant donné la quantité ce qui a été fait précédemment. Mais le système est loin d'être parfait, donc parfois, des trucs "énormes" sont publiés. Le problème étant que tant que si ils ne sont pas retirés, ils restent référencés, et donc n'importe qui peut tomber dessus et le prendre pour argent comptant (généralement, un thèsard). Donc, si il y a forte suspicion que cela relève du nawak (ou pire, de la fraude caractérisée), ils sont retirés. Et non, on ne laisse pas "les gens jugés": la recherche consiste à faire énormément de bibliographie, ce n'est pas pour devoir faire le tri parmi 150 références affirmant démontrer que la Terre est plate (je force le trait, mais l'idée est là). Généralement, les retraits ne sont pas motivés . Voir ici: http://www.pnas.org/content/early/2012/09/27/1212247109

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OGM : l'étude polémique du professeur Séralini désavouée

agri-info-intox

dites Nonbrilist, ne feriez vous pas partie du lobby anti OGM ?

nombrilist

Je suis simplement un scientifique biologiste et agronome, et je vois très bien en quoi l'agriculture nourricière OGM est utile pour ceux qui fabriquent les OGMs, parcontre je ne vois pas ce que l'Homme y gagne. Produire plus ? C'est faux. Utiliser moins de pesticides ? C'est faux. Et je suis très fan du principe de précaution (inscrit dans la constitution française). Mais je n'ai rien contre les OGMs médicinaux cultivés en conditions contrôlées de façon à ce que rien ne s'échappe. Je ne suis pas sectaire. J'ajoute que je suis un démocrate et que ce devrait être au peuple de choisir ce qu'il souhaite manger, et non pas à la Kommission, à Monsanto ou à Syngenta.

[supprimé]

Si l'article était accepté pour publication, je n'y vois aucun problème.

Ce que "vous" voyez ou pas, n'a strictement aucune espèce d'importance: ce n'est pas l'usage, c'est factuel.

http://embargowatch.wordpress.com/2012/ ... -scrutiny/

Ah bon ? Pourtant, imagine le tollé si l'article avait été caviardé il y a un an ? ça aurait été mauvais pour l'image de Monsanto. Tandis que maintenant, tout le monde a oublié cette affaire et le retrait ne suscite pas grande émotion.

Ce n'est pas Monsanto qui retire l'article mais Food and Chemical Toxicology.

Et il faut vous mettre d'accord avec Juju qui trouve étrange que l'article soit retiré maintenant, et vous qui trouvez que c'est si il avait été retiré juste après publication qui aurait été étrange.

En somme, pour vous, cet article est un évangile intouchable?

Un an, ca donne largement le temps d'apprécier un article. Ce n'est ni dans la précipitation médiatique, ni en secret 10 ans après.

Sauf que ce n'est pas le motif invoqué ici. De plus, selon certains statisticiens, au moins 30 à 40% des articles scientifiques contiennent des erreurs de méthodologie statistique. Pourquoi on ne les retire pas de la circulation en ce cas ?

J'ai fait état de généralités factuelles concernant les méthodes de publication scientifique, il ne s'agissait pas de commentaires concernant cet article en particulier.

Nonobstant que j'ai déjà dit que les raisons de retrait ne sont que très rarement clairement explicitées, comme vos assertions tendent à le faire croire, alors que j'ai mis un lien vers un article vers les Proceedings of the National Academy of Sciences qui prouve ce que je dis.

Et c'est parce que la taille de l'échantillon est jugée insuffisante pour conclure que cet article est retiré. Quand on veut savoir, on peut: http://retractionwatch.com/2013/11/28/c ... retracted/

Déjà à l'époque: http://www.bacterioblog.com/2012/09/24/ ... s-de-plus/

Ah ? Pourtant c'est toi qui disait qu'il ne faut surtout pas que le thésard prenne des contre-vérité pour argent comptant.

Quel est le rapport avec ce que j'ai dit?

Je récapitule:

1) Je fais état d'un fait: des articles retirés, il en existe, et généralement parce que ce qui est établi dedans relève du nawak (pour X raisons).

2) Ju18 nous raconte que l'on devrait retirer tous les articles présentant des résultats faux.

: faux ne veut pas dire nawak. Nawak peut vouloir dire ne respectant pas une méthodologie appropriée, une erreur mathématique, une faute statistique, des résultats omis, etc, etc, etc...

Cela ne veut en AUCUN CAS dire qu'un article concluant quelque chose qui se révèlera faux dans l'avenir relève du nawak. Cela peut vouloir dire que les moyens techniques disponibles à l'instant t ne permettaient pas de conclure autre chose, etc, etc...

3) Votre réponse sur les thèsards et l'argent comptant. Question simple: quel rapport? Etre au courant de ce qui se fait dans son domaine, ca fait parti du travail de chercheur. Devoir se taper 10 000 articles dont la moitié sont bons pour la benne parce que "ce sont aux scientifiques de juger", c'est une perte de temps (et d'argent) considérable.

Cela fait partie du travail du chercheur. L'idée n'est pas de vérifier, mais de regarder le M&M et éventuellement recouper avec plusieurs articles traitant du même sujet.

Vous avez "négligemment" oublié une partie de mes propos.

Résultat de recherche pour les publications en astrophysique pour "Lyman Alpha Emitters": 298 282 réponses.

Vous croyez peut-être que les chercheurs sont omniscients et omnipotents?

Dans 21 763 ans, vous aurez peut-être "recoupés" tout ce qui se fait sur les émetteurs Lyman Alpha...

Donc je reviens sur le point que j'ai soulevé et que vous feignez de ne pas comprendre: il existe une littérature scientifique d'une taille considérable, ce qui justifie de ne pas publier tout et n'importe quoi.

Ce que vous et ju18 soutenez ("c'est aux scientifiques de juger"), ne revient pas à ne plus retirer d'article, mais à carrément supprimer les comités de lecture.

Même si le système actuel est imparfait, votre proposition est tout simplement dantesque.

Bref, cet article a été sujet d'un long débat scientifique public: http://www.sciencedirect.com/science/ar ... 1512005637

C'est déjà rare que ce soit le cas, ce qui montre bien qu'il est atypique.

agri-info-intox

Et je suis très fan du principe de précaution (inscrit dans la constitution française). . Je ne suis pas sectaire. J'ajoute que je suis un démocrate et que ce devrait être au peuple de choisir ..........

le principe de précaution relève du sectarisme, par définition. S'il avait existé du temps de Pasteur, il aurait interdit la vaccination.c'est plus qu'une erreur d'avoir inscrit le principe de précaution dans la constitution, cela est équivalent à une Fatwa religieuse dans d'autres états

Le peuple doit choisir en connaissance de cause et en toute impartialité et non pas sous l'influence de la propagande des lobbies, comme le lobby anti OGM.

nombrilist

"Ce que "vous" voyez ou pas, n'a strictement aucune espèce d'importance: ce n'est pas l'usage, c'est factuel."

Ecoute, soit cette méthode de communication est interdite et en ce cas c'est condamnable soit ça ne l'est pas et en ce cas il n'y a rien à y redire. De toute façon, je ne vois pas ce que ça a à voir avec le sujet. Les journalistes étaient libres de décliner l'accès à l'article et d'attendre pour en parler. Et cette méthode de communication n'invalide pas le contenu de l'article, à ce que je sache.

"Résultat de recherche pour les publications en astrophysique pour "Lyman Alpha Emitters": 298 282 réponses."

Mais c'est n'importe quoi. Qui va lire 300 000 articles ? Un enseignant-chercheur lit entre 20 et 50 articles par an grand max. Un chercheur temps plein, probablement entre 20 et 100. Ce n'est pas la mer à boire que de les lire avec un œil critique. Moi j'en ai lu 300 par an et j'ai écrit deux reviews sur deux sujets totalement différents (il faut typiquement avoir l'esprit critique sur ce que l'on lit dans ce genre d'exercice). Je ne suis pourtant pas plus doué qu'un autre.

"S'il avait existé du temps de Pasteur, il aurait interdit la vaccination."

N'importe quoi.

"Le peuple doit choisir en connaissance de cause et en toute impartialité et non pas sous l'influence de la propagande des lobbies, comme le lobby anti OGM."

Ou le lobby OGM. Toi, je te soupçonne d'être payé par eux

agri-info-intox

"Ou le lobby OGM. Toi, je te soupçonne d'être payé par eux

Depuis que j'entend parler d'OGM, je vois que ce thème scientifique est pourri par les anti OGM, qui ayant rejoint les altermondialistes-anti multinationales sont devenus des anti Monsanto.

Mais Monsanto n'est qu'un acteur minime des OGM. Vous allez voir comment les recherches publiques chinoise, bresilienne, indienne ou américaine vont nous ridiculiser en présentant des OGM intéressants pour l'ensemble de la planète. Nous n'aurons plus qu'à verser des royalties pendant des décennies pour y avoir accès .

Oui, je l'ai toujours dit, je suis pro OGM, mais bien peu intéressé par les OGM de Monsanto.

nombrilist

ça fait maintenant presque 20 ans que les OGMs alimentaires existent. Quel bénéfice pour celui qui les mange ?

"Depuis que j'entend parler d'OGM, je vois que ce thème scientifique est pourri par les anti OGM"

Ben voyons. Mais pas du tout par le lobby OGM Monsanto/Syngenta/Bayer. Cela va de soi. Qu'ils sont chiants ces chercheurs indépendants à tirer le signal d'alarme.

nombrilist

En passant, je m'étonne que l'on puisse à la fois s'insurger que Séralini parle de son étude avant qu'elle ne soit publiée, mais que l'on trouve parfaitement normal que les industriels ne rendent pas publics leurs résultats. Là faudrait m'expliquer.

ju18

Haaa!!!, je ne vais pas répondre à ton message puisque tu confirmes prendre les chercheurs pour des cons. Mais sache qu'il est courant que les scientifiques parlent de leur recherche/découverte même avant publication, rien de nouveau à l'horizon...

La science c'est de l'expérience, cet article est basé sur des expériences que la conclusion soit fausse, biaisée, les chercheurs vont en juger. Même si c'est faux, peut être que d'autres chercheurs auraient pu s'en servir pour leur propre recherche, c'est comme ça que la science avance...

Les cellules HeLa sont utilisés pour tout et n'importe quoi, pourtant ces cellules sont vieilles, cancéreuse, un caryotype dégénéré. Sur Pubmed, recherche HeLa : 77333 résultats! Donc d'après certains 77333 articles à censurer.

On s'en souvient : le 20 septembre 2012, des images de rats déformés par des tumeurs grosses comme des pamplemousses envahissaient les écrans de télévision et les pages des journaux. Une ambitieuse expérience, menée par l'équipe du biologiste Gilles-Eric Séralini et publiée dans une revue sérieuse, Food and Chemical Toxicology, venait de montrer que les rongeurs souffraient d'avoir été nourris, deux années durant, avec un maïs transgénique commercialisé par Monsanto et/ou d'avoir été exposés à son herbicide associé, le fameux Roundup

« OGM » : on tremblait de nouveau devant ces trois lettres qui ne veulent pourtant pas dire grand-chose. Le lendemain, l'éditorial du Monde prenait et ses distances et le pari qu'« au terme de ce tour de piste médiatique, (…) la communauté scientifique ne pourrait pas tirer grand-chose des données obtenues par l'équipe de M. Séralini » en raison « des limites expérimentales et de la faiblesse statistique de l'étude ».

On pourrait donc penser qu'il y a tout lieu de se féliciter ici de la décision de Food and Chemical Toxicology, annoncée jeudi 28 novembre, de retirer l'étude en question. Ce serait un juste épilogue, une sorte de fable édifiante montrant la capacité de la science à avancer en se corrigeant, en séparant le bon grain de l'ivraie.

Evidemment, il n'en est rien. On peut avoir ferraillé contre M. Séralini, n'avoir donné que peu de crédit à ses conclusions, avoir pointé la faiblesse de sa méthodologie, avoir critiqué sa stratégie de communication, et déplorer pourtant la décision de la revue de retirer ses travaux.

Cet apparent paradoxe appelle quelques explications. La procédure de retrait (retraction en anglais) est utilisée dans des situations très précises : plagiat, manipulation ou fabrication de données, erreur expérimentale ou faute de calcul… L'éditeur en chef de Food and Chemical Toxicology l'a écrit à M. Séralini : il n'y a rien de cela dans l'étude ou dans les données brutes de l'expérience (l'ensemble des paramètres biologiques relevés au cours du temps sur les animaux). Le seul motif de retrait avancé par la revue est l'« inconclusivité » du travail de M. Séralini – caractéristique commune à des milliers d'études qui ne sont et ne seront jamais retirées.

En retirant l'article du biologiste français – c'est-à-dire en l'effaçant de la littérature savante –, Food and Chemical Toxicology prive les recherches ultérieures d'éléments de comparaison, de confrontation, d'analyse. Pour inconclusives qu'elles sont aujourd'hui, rien ne dit que dans l'avenir ces données – considérées comme intègres par la revue elle-même – ne seront pas utiles ou éclairantes. La décision de Food and Chemical Toxicology ne semble donc pas motivée par les exigences de la science, mais plutôt par la volonté de faire place nette – ce qui satisfait les industriels concernés. Une telle décision satisfera les partisans des biotechnologies végétales et consternera leurs adversaires. Elle devrait surtout inquiéter ceux qui sont attachés à l'indépendance de la science.

Ce qui confirme ce que Nombrilist et moi disons, le retrait de cet article est très grave et inédit. L'article n'est pas un plagiat, pas de manipulation, pas de fraude, pas d'erreur expérimentale, pas de faute de calcul. Des milliers (dizaine de milliers?) sont dans le même cas, mais ça tombe sur un article qui met en cause les OGM, étrange...

[supprimé]

Ecoute, soit cette méthode de communication est interdite et en ce cas c'est condamnable...

Vos arguties sont d'une indigence délirante.

"Interdit" par quelle autorité internationale? Par la loi?

Ce que j'ai décrit, c'est l'usage dans la recherche scientifique, j'ai expliqué pourquoi: "......"

Breaking with a long tradition in scientific journalism, the authors allowed a selected group of reporters to have access to the paper, provided they signed confidentiality agreements that prevented them from consulting other experts about the research before publication.

C'est surprenant de devoir expliquer cela à un (sic).

De toute façon, je ne vois pas ce que ça a à voir avec le sujet.

Si vous lisiez les messages de ce sujet, vous auriez constaté que ca à voir avec le sujet ici:

[supprimé]

Haaa!!!, je ne vais pas répondre à ton message puisque tu confirmes prendre les chercheurs pour des cons.

Pas omnipotent et omniscient = con.

Quel trait de génie, quelle finesse dans l'analyse, quelle sapience.

On en redemande.

Ou alors, plus simplement, vous ne comprenez pas les tenants et les aboutissants de la discussion.

Mais sache qu'il est courant que les scientifiques parlent de leur recherche/découverte même avant publication, rien de nouveau à l'horizon...

Les chercheurs ne communiquent pas à destination du grand public ou dans la presse généraliste sur des points précis de recherche avant publication. A moins de vouloir passer pour un guignol de première en prétendant avoir découvert ceci, puis de réaliser s'être planté.

J'ai les archives des communiqués de presse ESO ou NASA pour le prouver. Vous avez quoi vous? Les Bogdaboff?

La science c'est de l'expérience, cet article est basé sur des expériences que la conclusion soit fausse, biaisée, les chercheurs vont en juger.

Bon, prenez des cours d'épistémiologie, parce que vous commencez sérieusement à raconter n'importe quoi.

Vous pouvez bien avoir toutes les expériences du monde, un article avec des conclusions outrageusement fausses ne sera (normalement) jamais publié.

Et c'est bien normal.

D'après personne.

Vous sortez des affirmations dépourvues du moindre contenu argumentaire, parce que vous sortez votre mantra sur "les-cellules-HeLa" sans évoquer une seule fois le contexte de ces études.

Je vois dans la première page de réponse de PubMed au moins trois articles portant sur... .

Et en plus, votre description des cellules Hela est pour le moins "romancée":

Pataugez dans la semoule, grave.

Le seul motif de retrait avancé par la revue est l'« inconclusivité » du travail de M. Séralini – caractéristique commune à des milliers d'études qui ne sont et ne seront jamais retirées.

Vous aussi, comme votre petit camarade, ca vous ferait du bien de lire ce que les autres écrivent.

Lettre explicant les raisons du retrait de Food and Chemical Toxicology: http://www.gmwatch.org/files/Letter_AWHayes_GES.pdf

On est loin du retrait justifié par une phrase "inconclusif: benne".

Et c'est surtout suite à cela: http://www.sciencedirect.com/science/ar ... 1512005637

Il y a énormément de documents PUBLICS pour attester du fond de la décision (je compte pas moins de 13 lettres à l'éditeur...), mais je doute que le but de ce sujet soit de discuter du fond: vous aviez vos conclusions dès le départ, vous ignorez sciemment tout ce qui dérange vos constructions mentales.

Grand bien vous fasse.

nombrilist

Apparemment, t'as loupé ce passage. Donc, je le remets:

Je m'étonne que l'on puisse à la fois s'insurger que Séralini parle de son étude avant qu'elle ne soit publiée, mais que l'on trouve parfaitement normal que les industriels ne rendent pas publics leurs résultats. Là faudrait m'expliquer.

Et puis sinon, ton dernier post n'a ni queue ni tête, je n'y comprends rien. Tu nous balances plein de liens à la figure. Tu pourrais au moins faire l'effort de donner les passages clés. Mais à mon avis, tu n'as pas lu ces documents. Je me demande même si tu sais lire l'anglais.

Seule et unique raison pour laquelle l'article a été supprimé (tiré de la lettre de l'éditeur): "Ultimately, the results (while not incorrect) are inconclusive, and therefore do not reach the threshold of publication for Food and Chemical Toxicology."

Voilà. C'est bien parce que les données sont jugés non concluantes que l'article a été caviardé. ça, et rien d'autre de ce que tu peux bien inventer.

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