Le Prophète épongeait jusqu’à une outre de boisson alcoolisée par jour et parfois conservait son élixir durant quelques temps : « on préparait du nabîdh pour le Messager de Dieu au début de la nuit puis il en buvait le matin et la nuit qui suit, de même que le lendemain et la nuit qui suit, ainsi que le surlendemain jusqu’à l’après-midi. S’il restait quelque chose, il donnait à boire à son serviteur ou ordonnait de le déverser »15. Par ailleurs, Ibn ‘Omar (m. 694) a dit : « nous en buvions comme du miel »16. Embarrassé par le fait que l’Envoyé de Dieu ait pu absorber quotidiennement des litres d’alcool, l’imam Moslim ibn al-Hajjaj al-Qochayri (m. 875) invoque le prétexte qu’au delà de soixante douze d’heures de fermentation la boisson conduit à l’ivresse, c’est la raison pour laquelle Mahomet n’asséchait pas son outre. Il écrit en titre de chapitre : « la permission de boire le nabîdh avant qu’il ne se condense et avant qu’il ne devienne alcoolique ». Il soulage de cette façon sa conscience et trouve le compromis entre la future prohibition et la consommation excessive du Prophète. Le nabîdh sera cependant totalement interdit à l’avenir par le fondateur de l’islam ; d’autre part il est impensable qu’il ait pu donner à boire à son esclave une boisson illicite. La sagesse du mouhaddith Abou Dâwoud (m. 888) l’amena à penser que le Prophète abandonnait le contenu de son outre au bout du troisième jour quand le nabîdh se gâtait17. Cela est une meilleure explication qui va dans le sens de la logique.
Alcoolique notoire, Mahomet se voyait maintes fois proposer des verres débordant du nectar de ses désirs qu’il acceptait bien volontiers.
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Le Prophète (que Dieu le bénisse et le salue) a dit "Tout enivrant est interdit" (al-Bukhârî 4087, Muslim 1733). "كل مسكر خمر وكل مسكر حرام" : "Tout enivrant est du khamr ; et tout enivrant est interdit" (Muslim 2003). "ما أسكر كثيره فقليله حرام" : "Ce dont la grande quantité enivre, sa petite quantité est interdite" (relaté par Jâbir, rapporté par at-Tirmidhî 1865 et Abû Dâoûd 3681 ; relaté par 'Abdullâh ibn 'Amr, rapporté par an-Nassâ'ï 3607). "وما أسكر منه الفرق فملء الكف منه حرام" : "Tout enivrant est du khamr ; et ce dont un farq enivre, ce qui en remplit la paume est interdit" (relaté par Aïcha, rapporté par Abû Dâoûd 3687). "أنهاكم عن قليل ما أسكر كثيره" : "Je vous interdis la petite quantité de ce dont la grande quantité enivre" (relaté par Sa'd, rapporté par an-Nassâ'ï 3608 ; les numéros de hadîths rapportés par an-Nassâ'ï et cités dans cet article-ci sont ceux de la numérotation de al-Albânî, alors que dans les autres articles du site, en général c'est la numérotation de Abû Ghudda qui a été utilisée).
2) Le Prophète a dit : "الخمر من هاتين الشجرتين: النخلة والعنبة" : "Le khamr se fait à partir de ces deux plantes : le dattier et la vigne" (Muslim 1985).
3) Abdullâh ibn Omar raconte : "نزل تحريم الخمر، وإن في المدينة يومئذ لخمسة أشربة ما فيها شراب العنب" : "L'interdiction du khamr a été révélée, à Médine il existait alors 5 boissons (fermentées), parmi lesquelles il 'ny avait pas de boisson (fermentée) faite à partir de raisin" (al-Bukhârî 4340).
Anas ibn Mâlik raconte : "كنت أسقي أبا طلحة، وأبا دجانة، ومعاذ بن جبل في رهط من الأنصار، فدخل علينا داخل، فقال: "حدث خبر: نزل تحريم الخمر"، فأكفأناها يومئذ؛ وإنها لخليط البسر والتمر." وقال أنس بن مالك: "لقد حرمت الخمر وكانت عامة خمورهم يومئذ خليط البسر والتمر" : "J'étais en train de donner à boire à Abû Tal'ha, Abû Dujâna et Mu'âdh ibn Jabal, parmi tout un groupe de Ansâr, lorsque quelqu'un entra et dit : "Il y a une information qui s'est produite : "Le khamr a été déclaré interdit !"". Nous le renversâmes alors. C'était un(e boisson faite à partir d'un) mélange de dattes mi-mûres et de dattes sèches." Il dit aussi : "Le khamr a été interdit, la plupart de leur khamr était alors constituée de boisson faite à partir d'un) mélange de dattes mi-mûres et de dattes sèches" (Muslim 1980).
Il faut rappeler que c'est le verset suivant qui a communiqué l'interdiction complète de l'alcool : "يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ إِنَّمَا الْخَمْرُ وَالْمَيْسِرُ وَالأَنصَابُ وَالأَزْلاَمُ رِجْسٌ مِّنْ عَمَلِ الشَّيْطَانِ فَاجْتَنِبُوهُ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ إِنَّمَا يُرِيدُ الشَّيْطَانُ أَن يُوقِعَ بَيْنَكُمُ الْعَدَاوَةَ وَالْبَغْضَاء فِي الْخَمْرِ وَالْمَيْسِرِ وَيَصُدَّكُمْ عَن ذِكْرِ اللّهِ وَعَنِ الصَّلاَةِ فَهَلْ أَنتُم مُّنتَهُونَ" : "O vous qui croyez, l'alcool, le jeu de hasard, les pierres dressées et les flèches divinatoires ne sont qu’impureté, relevant du fait du diable. Préservez-vous en, afin de réussir. Le diable ne veut, par le biais de l'alcool et du jeu de hasard, que jeter l'inimitié et la haine entre vous, et vous détourner du souvenir de Dieu et de la prière. Alors allez-vous arrêter" (Coran 5/90-91).
Or le terme que nous y avons traduit par "alcool" est en fait "khamr". Désigne-t-il tout alcool, ou bien désigne-t-il en son sens premier seulement le vin (alcool fait à partir de jus de raisin cru), les autres alcools étant inclus dans la règle par analogie ? Ce point fait l'objet d'avis divergents entre les savants mujtahidûn. Mais avant de voir de façon un peu plus détaillée deux des avis sur la question, voici quelques paroles du Prophète (hadîths) et paroles de Compagnons (âthâr) sur le sujet…
(suite)
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