Les faux culs qui prétendent que l'argent ne fait pas le bonheur,
Ne vous faîtes pas plus idiot que vous n'êtes : vous savez très bien quand on dit cela.
On dit cela quand on apprend qu'un enfant a été kidnappé pour rançonner ses parents richissimes, qu'il a été finalement tué, etc. Le malheur de ces parents est directement lié à leur richesse dans ce cas, mais on peut le dire aussi d'une star de cinéma dont le fils s'est suicidé, ou qui se chope un cancer du sang, etc.
Il n'y a bien sûr que des fopoistes pour s'imaginer que le dicton veut dire : pour vivre heureux, soyons pauvres.
Sur le fond, je suis réticent sur l'idée de la jalousie - nous laissons de côté naturellement, l'aspect de la question qui est de savoir si le Français a un tempérament plus jaloux que le Belge ou l'Espagnol dans ses rapports avec le sexe opposé, question intéressante aussi, mais pas politique.
La jalousie, c'est un sentiment, ce n'est pas une idée, ce n'est pas une opinion, ni un discours, etc.
Mais la question des inégalités de fortune n'est pas d'abord un problème psychologique.
Et si l'on pose, comme ça, que les pauvres sont jaloux, il apparaîtra que je comprends mieux la jalousie par la pauvreté que la pauvreté par la jalousie.
La jalousie est un sentiment qui a mauvaise presse. Lorsque l'on parle de sa propre jalousie, c'est souvent pour s'en excuser (rarement pour s'en vanter, c'est un sentiment honteux, généralement) et l'on fustige surtout celle des autres.
En pratique, l'usage de la notion de "jalousie" sert à la droite pour présenter les questions sociales comme des simples histoires de petits égo rabougris, des questions de narcissisme ou d'on ne sait quelle autre fantaisie psychologisante, de sorte qu'on les détourne vers le bavardage.