sans nier ce que vous dites, vous ergotez. "au sens juridique du terme", ça ressemble à de la langue de bois.
Non, car il y a une différence entre quelqu'un qui a un statut d'esclave (au sens où cela existait dans la Rome Antique, p. ex.), qui est un statut personnel, et quelqu'un qui est simplement exploité économiquement et qui conserve une chance théorique d'améliorer son sort.
vous êtes bien plus connaisseur que moi du sujet, alors corrigez moi si je me trompe, d'après ce que j'ai trouvé comme info.
Les serfs étaient attachés à la terre et n'avaient pas le droit de la quitter. Cette terre appartenait à un seigneur.
Je ne sais pas ce qu'il en est du statut juridique, et peut-être que ça ne s'appelle pas de l'esclavage, mais en pratique ça en est.
D'ailleurs servage étymologiquement veut dire esclavage.
Il faut distinguer le servage "personnel', seule véritable forme d'esclavage (qui disparut assez tôt en France) du servage "réel" :
Dans le servage personnel, c'est la personne qui a le statut de serf, indépendamment de son activité ou de sa profession. Le serf est attaché à une terre qu'il doit exploiter soit à son propre compte, plus rarement au compte de son seigneur. Il est soumis à l'obligation juridique d'y rester, et doit accepter son nouveau seigneur quand cette terre est léguée ou vendue. Ce statut est héréditaire.
Pour devenir libre, le serf devait acheter sa « franchise », ou alors s'enfuir. En effet, le seigneur avait « droit de suite », lequel l’autorisait à poursuivre celui qui était en fuite de son domaine, et des accords d’« entrecours » par lesquels les seigneurs s’engageaient à se livrer mutuellement les fugitifs. Toutefois, à partir du Xe siècle, l'Église crée avec le roi et les comtes des terres de refuges ou sauvetés qui permettent ceux qui s'y installent de s'affranchir des effets du droit de suite et les rend ainsi libres, eux et leurs familles. C'est le développement du nombre des sauvetés, des villefranches puis des bastides qui fera disparaître complètement le servage.
Dans le servage réel, le servage est un droit réel, ou plutôt une restriction des droits attachés à un domaine foncier, en particulier le droit d'aliéner. Ils se transmettent avec la propriété de celle-ci. Un homme libre qui acquiert une tenure servile devient serf. En plus de certaines servitudes, ce droit réel consistait essentiellement dans le fait de ne pas pouvoir vendre sa terre ou sa maison à un tiers, ni la léguer à son successeur. À la mort du serf, tous ses biens immeubles revenaient au seigneur qui, presque toujours, les concédait à nouveau à ses enfants capables de lui succéder. Le servage réel était plus connu sous l'appellation de mainmorte ou d'aubaine. Les terres non libres, ou de mainmortes, étaient aussi appelées « précaires » et correspondaient au statut de louage qui a été généralisé après la Révolution par le Code civil de 1801. Celui qui était serf à titre réel avait exactement les mêmes droits civils et politiques qu'un homme libre.
Le servage "personnel" fut aboli très tôt en France, comme je l'ai dit plus haut. Seul le servage "réel" survécut, abusivement appelé "esclavage" par les révolutionnaires.
Je n'ai rien compris.
Faut dire que je suis sacrément con !