Ben si ma femme avait voulu avorter (dieu merci elle n'en a jamais eu l'idée), j'aurai quand même aimé être informé. Un bébé, ça se fait a deux, et n'est pas la propriété de la mère ou du père. :
C'est sur qu'il vaut mieux tuer plutôt que d'assumer ses conneries.
Oui, ben oui, c'est bien ce que je dis. Ou elle et son mari se mettent d'accord ensemble sur la chose, ou elle affronte seule. Dans les deux cas, on ne peut pas obliger une femme à garder un enfant qu'elle ne veut pas. Même si le mari en veut.
Est-ce que tu ferais un enfant à ta femme si toi tu n'en voulais pas ? Non ! Pourtant, un accident peut arriver, et là, on fait quoi ? Si c'est l'homme qui n'en veut pas, ça fait quoi ? On l'accepte mieux ?
Ce n'est pas l'homme qui met au monde, ni qui s'occupe de l'enfant (non, ne me dis pas que tu t'occupes de tes enfants à 50-50 avec ta femme, ce n'est pas vrai !). On n'a pas le même ressenti, le même rapport à l'enfant en tant qu'homme.
Il est aberrant de vouloir la parité de ce côté là, et donc même pour l'avortement, il ne doit pas y avoir de parité qui tienne. Ne le prends pas mal, mais je pense toujours que l'homme n'a rien à faire dans les histoires d'avortement de sa femme.
Si elle est enceinte et qu'elle n'en veut pas, l'homme n'a pas à l'obliger à garder l'enfant. C'est donc elle qui décide à chaque fois. Après, que cette décision doit faire éclater le couple, c'est une autre histoire. Mais à la base, c'est le ventre de la femme dont il est question, et ses conséquences sur la femme. Quelles conséquences peuvent donc peser sur l'homme avec ce sujet ? Pas 50-50, désolée.
La question est de savoir à partir de quel âge on considère qu'un fœtus est une vrai personne
C'est là-dessus que les pro et les contre s'opposent
Les scientifiques donnent leur réponse, la loi l'applique avec une certaine marge.
En deçà de ce seuil, vous avez raison, la décision vous appartient.
J'imagine que la façon dont c'est perçu doit dépendre de chacune, pour certaines ça reste un traumatisme.
Après on peut chercher des arguments du point de vue de la personne (ce qui fait le moins mal) comme vous le faites, ou du point de vue de la société, ou du point de vue de l'enfant.
Biologiquement, le coeur bat dès la 4e semaine de grossesse, donc tout juste 2 semaines après un retard de règles. On peut considérer de façon certaine que la vie est déjà là dès que le coeur bat.
Ensuite, une vraie personne, c'est une entité qui est doué de conscience. Et c'est déjà le cas vers le 7e mois de grossesse, peut-être un peu avant, quand on arrive à jouer avec son enfant à travers notre gros bidon. L'enfant répond à nos caresses, réagit à la lumière, aux sons ... Il a déjà un semblant de mémoire dans le ventre. Je me souviens qu'assise sur le fauteuil, je m'amusais à mettre mes mains de part et d'autres de mon ventre, bébé s'amusait à taper du côté de la main. Il suffisait de changer d'endroit pour qu'il suive le mouvement. Magique. Mais quand les mains du papa, plus chaude, se posaient sur le ventre, il n'y avait plus de réponse. Il a fallu un temps d'apprivoisement pour que Monsieur puisse avoir le droit de jouer lui aussi. L'enfant reconnaissait donc mes mains et celles d'un inconnu.
Après, certaines personnes diront que tant qu'on n'a pas de vrais souvenirs, on n'est pas vraiment conscient. Et là, c'est valable pour les enfants jusque 3 ans. Et c'est là qu'on voit apparaître les drames d'enfants congelés dans les garages en pleine campagne. Comme des petits chatons dont on voudrait se débarrasser ... Ces personnes là ne considèrent pas un enfant comme une personne tant qu'ils ne sont pas doués d'autonomie complète. Ils sont le "bien" (chose) des parents.
12 semaines ça correspond au moment où l'embryon devient un foetus. ça ne ressemble plus à un tétard ou une ébauche d'alien, mais à un petit homme, on le reconnait en tant que tel. Mais la génétique humaine opère depuis la fusion des gamètes sexuelles ...
Donc bon ... la loi et la conscience de chacun, ça fait deux quand même ... Quelle que soit la limite imposée, elle sera toujours discutable.