Pourquoi pas, mais dans ce cas, il faut que les entreprises augmentent les salaires, pour que les salariés puissent payer eux même leur protection sociale. Bref, transférer sur le salaire net les charges sociales.
Regardez votre feuille de salaire. Le brut et les charges patronales représentent ce que votre employeur verse pour vous rémunérer. Votre salaire net représente ce que l'Etat vous laisse sur ce total. Ca laisse une énorme marge pour augmenter les salaires nets.
Ce qui, donc, reviendrait au même pour l'entreprise et sa compétitivité.
Non pour deux raisons.
1. L'entreprise paierait moins que les charges patronales + salaire brut pour vous rémunérer, ce qui augmente mathématiquement sa compétitivité, autant pour attirer des salariés que pour baisser ses coûts de production.
2. Indirectement, ce que les collectivités ne perçoivent plus, elles ne pourront plus le gaspiller en larbinat de cabinet (tous les faire-valoir et connaissances rémunérées par l'argent public), ni abuser de rentes sociales clientélistes, ce qui assainira les dépenses publiques tout en purgeant la nation de quelques rentiers (et mandarins) désinvoltes.
Bref, tout ce qu'on a nous proposer les libéraux c'est travailler plus pour gagner moins.
Ce sont les interventionnistes qui vous taxent plus (qu'ils taxent votre employeur ou vous revient au même, c'est votre source de revenus qui l'est).
Un libéral laisserait tout, ou le maximum, à vous comme à votre employeur. C'est pour cela que les démocraties libérales sont beaucoup plus riches que les féodalités antilibérales et sous-développées du Tiers-Monde (Venezuela, Cuba, Mali...), même quand elles en étaient il y a une génération (Singapour, Corée du Sud, Taiwan...).
Un travailleur étranger est payé moins pour produire la même chose qu'un travailleur français. Dans un monde sans frontière douanière, si le français veut continuer à bosser faut qu'il travaille autant et pour le même salaire qu'un travailleur chinois.
C'est la fonction des frontières : renchérir le coût du travail extérieur.
Bref, la mondialisation heureuse des libéraux, c'est en réalité l'appauvrissement du peuple au profit de ceux qui bénéficient directement des marges de compétitivité.
Comment arguer que le peuple, français, algérien ou mexicain, se soit appauvri depuis 1945 ?
Votre niveau de vie surclasse largement celui de Louis XIV : santé, confort de logement, transports, communications, informations...
On y trouve peut être une efficacité productive au niveau mondial, mais dans les faits ça se traduit pour nous par une désindustrialisation.
Uniquement dans des pays qui surtaxent les entreprises pour d'inutiles rentes sociales, comme la France.
C'est un choix démocratiques, 80 % des électeurs français optent pour un tel système à chaque élections présidentielles et législatives. C'est un choix délétère pour les classes moyennes et éloignés des centres économiques, car seul un libéralisme leur permettrait de se hisser dans un confort économique tel qu'on en trouve dans quelques régions historiquement démunies et misérables : Suisse, Luxembourg, paradis fiscaux insulaires ou montagnards... Ces habitants-là optent mécaniquement et sans dogmatisme pour les options économiques qui leur semblent les plus rentables et, en général, la petite marge de libéralisme qu'ils s'octroient par rapport à leurs voisins leur attirent les placements et résidents les plus avisés. A un degré moindre, Belges et Britanniques s'enrichissent et se réjouissent de nos taxes, parce que ces dernières nous confisquent une petite marge de libéralisme.
Et puis on trouvera toujours sur cette planète où la faim touche encore des centaines de millions d'individus
Depuis le XXe siècle, la planète n'a connu aucune famine imputable à des causes naturelles. Seules des décisions politiques malheureuses (pays communistes...) ou délibérément criminelles (guerres civiles, URSS, Chine, Cambodge, Ethiopie, Somalie, Irak...) en ont provoqué.
Sinon, on assiste bien à une crise de la dette. Tout simplement parce que nos monnaies reposent sur la dette. Et pour que ces dettes soient remboursées, il faut qu'il y ait de la croissance.
Non, il suffit qu'une collectivité engrange plus d'argent qu'elle n'en dépense, comme les Canada, Nouvelle-Zélande et Suède qui ont vidé les leurs en une dizaine d'années seulement.