Les écoutes de la NSA en Europe avaient déjà passablement agacé les Allemands (même si ceux-ci ont été accusés d'avoir fournis leur aide). Les révélations, mercredi, du probable espionnage du téléphone portable d'Angela Merkel par la NSA ont fait monter l'irritation d'un cran.
Mercredi soir, Angela Merkel a eu Barak Obama au téléphone. Le président américain a assuré, selon le porte-parole de la Maison Blanche, que "les Etats-Unis ne surveillent pas et ne surveilleront pas les communications de la chancelière". Une formulation ambiguë qui laisse planer le doute sur un possible espionnage par le passé.
L'ambassadeur américain convoqué par Berlin
La chancelière allemande a elle expliqué qu'elle "désapprouverait catégoriquement" de telles pratiques si elles étaient confirmées "et les considèrerait comme totalement inacceptables". En attendant, Berlin a convoqué l'ambassadeur américain jeudi après-midi pour qu'il s'explique. Guido Westerwelle, le ministre des Affaires étrangères, exposera "à cette occasion la position du gouvernement allemand".
Cette affaire va pimenter le Conseil européen réuni jeudi et vendredi à Bruxelles. La question sera abordée lors d'une discussion bilatérale entre le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel. "Cette rencontre bilatérale souhaitée par Angela Merkel n'a pas été organisée pour cela, mais ils vont évidement en parler afin de coordonner leur réaction", a expliqué une source diplomatique française.
http://www.franceinfo.fr/europe/espionn ... 2013-10-24