C'est le titre d'un article publié ce matin dans AgoraVox.
De nombreux scientifiques et des agences des Nations Unies comme la FAO tirent la sonnette d’alarme. La biodiversité est en danger. Les multinationales ont focalisé leurs efforts sur la création de plantes à haut rendement, mais qui sont fragiles. Elles ne peuvent subsister que dans un environnement artificialisé dépendant des engrais chimiques et des pesticides, donc du pétrole.
Depuis plusieurs décennies les multinationales de l’industrie agro-alimentaire et chimique, en tête de liste la multinationale MONSANTO, essayent de prendre le contrôle sur les semences dans son ensemble. Monsanto poursuit une politique d'achat massive de sociétés semenciers dans le monde avec le but de retirer de la vente progressivement les semences naturelles (NON OGM) puis les remplaçant par ses variétés génétiquement modifiées (brevetées) ce qui est beaucoup plus rentable pour cette multinationale (facteur de bénéfice : entre 2 à 4). La société Monsanto a contrôlé en 2009 à elle seule 27 % du marché des semences commerciales et 90 % du marché des semences de soja.
« Dans cette proposition, la Commission Européenne laisse la porte grande ouverte à la commercialisation sans restriction de plantes brevetées. Ces dernières vont évidemment se disséminer et venir polluer tous les champs, sans distinction. Le texte de loi est fait de telle façon, que c’est le paysan qui a été pollué qui devra payer une amende à l’industrie (remarque : on reconnaît la signature de Monsanto), comme s’il lui avait volé des semences. Alors que c’est cette dernière qui devrait porter la charge de la décontamination des champs des paysans... C’est d’autant plus grave que la plupart de ces plantes brevetées sont des OGM cachés. », a dit Andrea Ferrante, membre du Comité de Coordination de l’ECVC.
"Au prétexte de simplification, cette proposition place toutes les semences sous le contrôle direct de l'industrie et de ses brevets", dénonce le Réseau Semences Paysannes. Dans un communiqué publié mardi 7 mai 2012, il qualifie le texte de "hold-up sur les semences, soigneusement caché sous des centaines de pages de jargon réglementaire". Car, explique le réseau, l'office communautaire qui délivre les titres de propriété intellectuelle sur les variétés sera directement chargé du catalogue qui conditionne l'accès au marché des semences. En outre, un suivi électronique des échanges de semences en Europe, géré par l'administration au nom de la sécurité sanitaire, pourrait servir à poursuivre les agriculteurs qui utilisent des graines protégées ou leurs propres variétés de ferme.
L'article se termine par une interview de Guy Kastler, responsable du Réseau Semences Paysannes, du syndicat Confédération Paysanne et de la fédération agricole Nature et Progrès.
Je ne sais pas si le débat des semences OGM a déjà eu lieu ici donc n'hésitez pas à donner votre avis.
Personnellement je suis opposé à ce texte, ça ne fait que renforcer mon rejet pour les institutions de l'Union Européenne. Même si je crois qu'il s'agit d'un progrès formidable qui doit être étudié, je me méfie beaucoup des OGM, surtout quand on essaie de les imposer par des manœuvres législatives déguisées..