Des salariés de l'imprimerie VG Goossens en liquidation judiciaire à Marcq-en-Baroeul (Nord) ont piégé depuis jeudi le bâtiment de leur société avec des bouteilles de gaz pour obtenir un plan social, au sixième jour de grève de la faim de deux d'entre eux.
Trois bonbonnes de gaz ont été installées sur le toit de l'entreprise, qui imprime des emballages alimentaires pour de grandes marques, par certains des 127 salariés.
Ces ouvriers en colère ont également barré un côté de la rue avec des troncs d'arbres.
Interrogé sur BFMTV vendredi, Henri Leleu, le représentant syndical FO explique pourquoi les salariés sont dans l'obligation de recourir à de tels moyens pour se faire entendre: «On ne comprend pas l'attitude du groupe. On veut simplement pouvoir partir dignement, c'est tout ce que l'on demande.»
A ses côtés, Olivier Debels, conducteur de machines d'impression et représentant syndical, déclare: «Aujourd'hui on est dans un vide juridique c'est-à-dire qu'on est liquidés mais pas licenciés. Il va falloir passer la vitesse supérieure, pourquoi pas occuper la gare, aller à l'aéroport ?, Cela fait six jours que la grève de la faim est entamée, cela commence à devenir urgent». Il ajoute: «Les salariés sont déterminés. Je ne vous garantis pas que ces bonbonnes de gaz ne seront pas utilisées». «On a le sentiment depuis quelques semaines d'avoir été les grands oubliés alors qu'on prête beaucoup plus d'attention aux Roms», a encore déclaré le représentant syndical.
Le tribunal de commerce a prononcé le 5 septembre la liquidation judiciaire de l'entreprise malgré «un repreneur de dernière minute», mais qui n'a pas eu «le soutien des banques», a indiqué Pascal Catto, secrétaire général URI CFDT Nord/Pas-de-Calais.
Les salariés veulent que le groupe finance le plan social
Le groupe belge Van Genechten Packaging, à qui appartient l'imprimerie, s'est vu «retirer toute obligation de financer un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) mais les salariés souhaitent que le groupe assume sa responsabilité sociale en finançant le PSE», a-t-il ajouté, assurant que le groupe «fait des bénéfices et a de bons résultats».
«On est des oubliés. Si je dois mourir sur mon matelas, je mourrai sur mon matelas. Je suis décidé à le faire», a expliqué l'un des deux grévistes de la faim, Stéphane Schillers, manutentionnaire de 48 ans et père de dix enfants, qui dort dans un local de l'imprimerie. «On commence à devenir faible», a confié son collègue Bruno Vansteenkiste, 48 ans et père de deux enfants qui a déjà perdu plusieurs kilos comme son camarade gréviste. «On a travaillé jusqu'au bout et ils nous traitent comme de la m... On veut que l'actionnaire vienne nous voir», a-t-il ajouté.
Source: http://www.leparisien.fr/economie/emploi/video-nord-ils-piegent-leur-imprimerie-en-liquidation-avec-des-bouteilles-de-gaz-18-10-2013-3237015.php
J'ai entendu ce gars ce matin, avec 10 enfants, qu'il disait qu'il était prêt à mourir, qu'il ne supportait pas d'entendre ses enfants lui dire "papa on ne va plus avoir d'argent?"...
Personnellement je pense que c'est un abruti: le chantage, les patrons s'en balancent. Et en mourant il ne va pas rapporter plus d'argent à ses mioches qui en plus vont vivre sans leur papa. Cependant ce qui est bien, c'est qu'ils se rendent compte que le gouvernement s'occupe plus des roms que de nos salariés.