Or, en avril 2011, M. Allègre accorde un entretien, à visage découvert, au Parisien . Il y affirme que la présidente de la cour d'assises a truqué la délibération de la cour et des jurés, passant outre un premier vote qui devait déboucher sur un acquittement. Selon lui, la magistrate aurait qualifié ce scrutin - théoriquement définitif - de «moment d'égarement», avant de relancer la discussion et de prétendre que le vote blanc était impossible. C'est totalement faux, le vote blanc, caractéristique du doute, devant d'ailleurs profiter à l'accusé.
C'est en pleine connaissance de cause que M. Allègre, conscient des poursuites encourues, a décidé de s'exprimer dans la presse: il l'a confirmé aux policiers qui l'ont entendu en avril 2011, leur confiant que «cette affaire (l'avait) tracassé pendant plusieurs mois».
Dans une fameuse affaire criminelle jugée dans le sud de la France, et qui s'était conclue par un acquittement retentissant, plusieurs jurés avaient pris contact avec des avocats pour dénoncer les méthodes du président, qui aurait, affirmaient-ils, sué sang et eau, pendant des heures, pour obtenir la condamnation de l'accusé, échafaudant même des scénarios ébouriffants pour tenter de les convaincre.
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