Il y a pourtant une importance à parler clair et franc et à dire les choses telles qu’elles sont.
Oui.
: : : ATTAQUE DES SHEBAABS À NAIROBI: LE DJIHAD PASSE PAR TWITTER
Cette fois-ci, ils ont expliqué que «les moudjahidines ont pénétré aujourd'hui vers midi dans Westgate. Ils ont tué plus de 100 infidèles kényans et la bataille se poursuit». «Ce que les Kényans voient à Westgate, c'est de la justice punitive pour les crimes commis par leurs soldats.»
Dans la soirée, leur compte a été bloqué par Twitter. Comme le souligne toujours Will Oremus, les shebaabs ont l'habitude de voir leurs comptes suspendus, «probablement en raison d'une clause des conditions d'utilisation qui interdit les menaces violentes directes». Dans ces cas-là, il leur suffit de créer un nouveau compte.
«Le 10 septembre, j'ai reçu un mail des relations presse du groupe m'informant que je pouvais maintenant suivre le nouveau compte @HSMPress pour "le point de vue des moudjahidines sur les événements en Somalie et les événements actuels dans le contexte mondial".»
Ce mode de communication s'inscrit dans ce que l'on pourrait appeler le «djihad des digital natives» et dont vous parlait Pierre Alonso sur Slate en août. Désormais, de nombreux groupes utilisent Twitter, mais aussi Facebook et Instagram. Une évolution qui n'est pas sans créer le débat au sein des djihadistes, certains estimant qu'il ne faut pas confier sa communication à des sites «dirigés par ennemis».