Le Manoir de Restigné n'est pas la seule adresse gastronomique fermant ses portes.
La crise dans le secteur, liée à l'acharnement fiscal de l'Etat, est importante et ce, depuis des années, et cela se fait souvent au détriment d'excellentes adresses de province (Déjà, il y a une dizaine d'années, Pierre Gagnaire avait fermé son restaurant 3 étoiles de St-Etienne, pour finalement en rouvrir un autre quelques mois plus tard... à Paris).
Marc Veyrat, au Lac d'Annecy, a également fermé délibérément, par pur ras-le-bol.
Joël Robuchon a fermé son restaurant parisien (il n'y a gardé qu'un bar annexe aux Champs-Elysées) pour se consacrer pleinement à ses restaurants de Monte-Carlo (au sein de l'hôtel Métropole).
Alain Ducasse a pris la nationalité monégasque, et s'il a conservé son restaurant du Plaza Athénée à Paris, se consacre quand même pas mal à ses restaurants de l'Hôtel de Paris à Monte-Carlo...
La haute gastronomie fuit de plus en plus la France (nombre d'étoilés en chute libre dans les dernières éditions du Michelin par rapport au début des années 2000) pour des cieux fiscalement et administrativement plus cléments (Hong-Kong, New-York, Londres,...).
Pour ceux qui restent en France, c'est vraiment la galère : quand ils ont payé leur personnel et tous leurs frais, il ne leur reste plus rien...
Contrairement à ce que vous dites, beaucoup de ceux qui ferment me paraissent le faire par idéologie anti-ogresse (fiscale) française...
Même le directeur du Negresco, à Nice, se plaint dans une interview récente des nouvelles lois anti-PME...