Pierre Bergé, le parrain de la gauche
Morceaux choisis.
« Je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant. »
« Leurs objectifs devinrent les miens. Nous étions d’accord sur tout. J’aimais ce mélange de beurs, de juifs, d’Arabes, de métis et d’indistincts comme moi »
« Quand on me disait qu’ils allaient ouvrir un truc à tel endroit et qu’il leur manquait 100 000 balles, je leur donnais 100 000 balles. »
« Discret et généreux, il nous a ouvert son carnet d’adresses, a rallié les soutiens nécessaires, précise Harlem Désir. Cette extraordinaire aventure a permis de créer un cordon sanitaire autour du Front national. »
« Je suis un “mafieux”. Et je ne crois qu’à ça. Je ne crois qu’aux amis dont on est sûr, qu’on s’est choisis »
« Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, franchouillard ou cocardier, nous est étranger, voire odieux »
« Un groupe réuni autour de la TV, dont le seul but est précisément de compter les buts d’un match de foot. »
« Je n’ai jamais aimé la réussite pour elle-même et, d’une certaine façon, je l’ai cambriolée »
En 1995, Pierre Bergé appelle d’abord à voter Balladur avant de soutenir Chirac face à Jospin, cet « ancien trotskiste d’origine protestante au menton à la Mussolini » qui prétend exercer un droit d’inventaire sur les deux septennats de Mitterrand. S’érigeant en gardien de la mémoire de “Tonton”, il excuse son passé vichyste et vole au secours de son épouse, Danielle, pour régler la caution de son fils Jean-Christophe, alors mis en examen dans l’affaire Falcone.
Mais Bergé se distingue surtout par son engagement homosexuel. Président du Sidaction, il devient l’argentier du groupuscule Act Up-Paris, qui multiplie les coups de force sous couvert de lutte contre le sida. « J’ai longtemps observé une grande modération, mais j’en ai marre », confiera-t-il. « Sans une certaine violence, on n’arrivera à rien. On doit descendre dans la rue, injurier les politiques récalcitrants, menacer d’outing les homos honteux. » (Cité par Yves Derai dans le Gay Pouvoir, Ramsay.)
À la présidentielle de 2002, Bergé mobilise ses réseaux pour faire battre Jospin. Dans la capitale, les activistes d’Act Up-Paris collent des affiches hostiles au premier ministre. Têtu, le “magazine des gays et lesbiennes” fondé par l’homme d’affaires en 1995, le somme de se prononcer pour le mariage homosexuel. Jospin refuse. Il sera éliminé. Bergé rêvait en fait d’une cohabitation Chirac-Fabius.
Entre-temps, il a rallié Delanoë lors des municipales à Paris. Il a failli se présenter sur une liste communiste à Saint-Germain-des-Prés ! Symbole de la gauche caviar, Bergé ne craint pas les paradoxes. Sa fortune est estimée à 120 millions d’euros par le magazine Challenges. Son entreprise Caviar Prunier est domiciliée en Suisse. Son holding Berlys est immatriculé au Luxembourg. Il possède un jet privé, un hélicoptère et des villas à Saint-Rémy-de-Provence et Marrakech…
Question: cet homme a financé le meeting du Bourget, organisé en triple vitesse par un certain Eric G. en échange semble t'im de la loi sur le mariage gay. Je suppose qu'il va financer à nouveau la campagne de Hollande en 2017 contre la PMA et la GPA.
J'ignorais que Bergé avait fait partie du complot qui a fait tomber Jospin en 1995 ouis 2002. Intéressant.