PLUTON

A sa découverte par Clyde Tombaugh en 1930, Pluton a été considérée comme la neuvième planète du Système solaire. Mais, dès la fin du XXe siècle, d'autres objets assez similaires ont été découverts, dont notamment Eris, qui le dépassait légèrement en taille. Il est bien rapidement apparu que ces petits corps, dont il en reste encore beaucoup à découvrir, ne présentaient pas les caractéristiques permettant de les classifier parmi les planètes à part entière et l'Union Astronomique Internationale (UAI) a été amenée à redéfinir la notion de planète en août 2006.
C'est ainsi qu'a été créée la catégorie de planètes naines, dont font à présent partie Pluton et Eris. Sur sa lancée, l'UAI a fort logiquement décidé de rendre les honneurs à Pluton en en faisant le prototype d'une nouvelle catégorie d'objets transneptuniens : les plutoïdes.
Suite à ces modifications, le Système solaire a vu le nombre de ses planètes réduit à huit. Quant à Pluton, elle s'est vue attribuer le numéro 134340 dans le catalogue des objets mineurs.

29 août 2006
Sur décision de l’Union Astronomique Internationale, réunie en assemblée générale à Prague, Pluton ne sera désormais plus considérée comme une planète du système solaire. L’astre se classe désormais sous l’appélation de « planète naine », nouvelle catégorie des corps du système solaire, bien distincte des 8 « vraies » planètes.
Le 26ème congrès de l’IAU a abouti à une redéfinition des corps du système solaire. Pluton se voit ainsi exclue de la catégorie des planètes.
Une planète est ainsi aujourd’hui définie comme un corps de forme sphérique en orbite quasi circulaire autour du Soleil et ayant « nettoyé » les environs de son orbite de tout corps susceptible de s’y trouver.
Pour Pluton, c'est ce dernier critère qui a fait défaut.
Ce qui ramène à 8 le nombre de planètes du système solaire :
Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.
L’IAU a créé 2 autres catégories pour classer les corps célestes autres que ces 8 planètes.
Il faudra désormais compter avec la catégorie des "planètes naines" où est reléguée Pluton.
Sont concernés les corps sphériques en orbite autour du Soleil mais n'ayant pas nettoyé l'environnement de leur orbite.
Ainsi l’astéroïde Cérès et le corps lointain 2003 UB313 (aussi appelé Xéna) entrent dans cette catégorie.
Et la liste des planètes naines devrait s’allonger : une douzaine d’autres corps célestes seraient candidats à cette appellation.
Les autres corps, de forme non sphérique, en orbite autour du Soleil se rangent dans la catégorie des "petits corps du système solaire".
La Lune qui tourne autour de notre Terre conserve le statut de satellite naturel.
GENERALITES

Même au voisinage de son périhélie, Pluton a un diamètre apparent de l'ordre de 0,2 seconde d'angle, inférieur à la limite de résolution de la plupart des télescopes terrestres. Sur les plaques photographiques impressionnées au foyer, il apparaît donc comme un point faiblement lumineux noyé parmi les vingt millions d'étoiles qui, sur la voûte céleste, sont au moins aussi brillantes que lui. Seul son mouvement révèle Pluton : quand on compare deux photographies du même champ d'étoiles prises à plusieurs heures d'intervalle, on constate qu'un point lumineux s'est déplacé par rapport aux étoiles du champ (au moment de l'opposition, le mouvement peut atteindre 1 seconde d'angle par jour). C'est en utilisant cette méthode de comparaison que Clyde William Tombaugh identifia Pluton le 18 février 1930.
Comme les autres planètes, elle reçut un nom provenant de la mythologie grecque : Pluton. Cette dénomination faisait à la fois référence au dieu des enfers et aux initiales de sir Percival Lowell, l'astronome qui en avait entrepris la recherche sur la base des perturbations constatées dans les orbites d'Uranus et de Neptune dès 1894, mais qui était décédé en 1916 en laissant en héritage une part importante de son immense fortune personnelle afin de poursuivre les travaux de recherche.
Mais des mesures ultérieures ont infirmé l'origine mathématique de la découverte de Pluton, car non seulement sa masse était beaucoup trop faible pour perturber de façon notable les mouvements d'Uranus et de Neptune, mais de plus, ceux-ci avaient été largement surestimés suite à des erreurs d'observation. Il apparaît donc que la découverte était le pur fruit du hasard, mais que des erreurs de calcul avaient conduit les astronomes à chercher au bon endroit !
PHYSIQUE

La surface de Pluton est encore bien mystérieuse, bien que les premières images en montrant quelques détails aient été publiées en 1994 et en 1995.
Mais plusieurs découvertes importantes ont été faites au cours des dernières décennies. En 1976, des observations spectroscopiques révèlent que la surface de Pluton est recouverte, au moins partiellement et peut-être même en totalité, de méthane gelé. En 1978, on lui découvre un satellite, Charon. Entre 1979 et 1995, le diamètre et la masse de Pluton sont correctement mesurés : avec 2300 kilomètres de diamètre, ce planétoïde est plus petit que la Lune et sa masse cinq cents fois plus faible que celle de la Terre. En 1988, l'observation d'une occultation d'étoile par Pluton met en évidence son atmosphère.
Pluton effectue une révolution autour du Soleil en 247,7 années sur une trajectoire qui n'est ni circulaire ni située dans le plan de l'écliptique, inclinée à 17 degrés. Cette inclinaison exceptionnelle l'amène à s'écarter du plan de l'écliptique de 1,25 milliard de kilomètres, soit approximativement la valeur de la distance Soleil-Saturne. L'excentricité de cette orbite (0,25) amène Pluton à pénétrer à l'intérieur de celle de Neptune, ce qui s'est produit entre 1989 et 1999.
Neptune et Pluton, bien que leurs orbites semblent se croiser, n'entreront cependant jamais en collision car la différence des plans d'inclinaison de leurs orbite est telle qu'elle laisse une très grande marge de sécurité, les deux corps ne pouvant s'approcher à moins de 2,5 milliards de kilomètres.
Non seulement le périhélie de Pluton est éloigné de l'orbite de Neptune, mais les mouvements de Pluton et de Neptune sur leurs orbites sont synchronisés de telle manière que, au moment où Pluton passe au périhélie, Neptune est situé sur son orbite à plus de 60 degrés par rapport au Soleil. La période moyenne du mouvement de Pluton autour du Soleil est exactement égale à 1,5 fois celle de Neptune, ce qui signifie que tous les 495 ans (temps au bout duquel Neptune a effectué trois révolutions autour du Soleil, et Pluton deux) les deux planètes se retrouvent dans la même position relative. Au moment où Neptune, dans son mouvement sur son orbite, "dépasse" Pluton, celle-ci est à l'aphélie. Ce synchronisme n'est évidemment pas accidentel, il s'agit d'un phénomène dynamique appelé "résonance stable".

De tels effets de résonance jouent un rôle essentiel dans le mouvement des planètes et des satellites du système solaire, et permettent d'en expliquer en grande partie la configuration actuelle. Les planètes et leurs principaux satellites ont des mouvements tels que tout risque de collision est nul. Si une petite force perturbatrice était actuellement exercée sur Pluton pour l'amener à modifier son mouvement autour du Soleil, la résonance avec Neptune la ramènerait dans l'état de résonance actuel. Si, dans un passé lointain, Pluton était sur une orbite non résonante proche de l'orbite actuelle, la force perturbatrice de Neptune a changé son orbite jusqu'à la "verrouiller" pour toujours dans l'état actuel de résonance.
Les observations dans le domaine infrarouge ont permis d'identifier la présence de méthane à la surface de Pluton. Elles semblent indiquer que la surface de la planète est sombre et rougeâtre à l'équateur et que des zones polaires sont recouvertes de glace de méthane. La brillance de ces calottes polaires évolue à mesure que la distance au Soleil varie. Des phénomènes saisonniers liés à la sublimation des glaces chauffées par le Soleil se développent à la surface de Pluton. En revanche, la surface de Charon ne semble pas recouverte de méthane, mais de glace d'eau.
L'observation de l'occultation d'une étoile de douzième magnitude par Pluton le 9 juin 1988 a mis en évidence une atmosphère autour de Pluton, qui semble composée de méthane ainsi qu'un gaz plus lourd (peut-être de l'oxyde de carbone ou de l'azote). La pression atmosphérique à la surface n'atteint qu'un cent-millième de la pression atmosphérique terrestre. Les caractéristiques de l'atmosphère de Pluton varient dans d'importantes proportions au cours des saisons, la pression étant maximale au périhélie suite à la vaporisation des gaz et pouvant se réduire d'un facteur dix à l'aphélie.
SATELLITES

Charon a été découvert en 1978. Son diamètre est la moitié de celui de Pluton, et le barycentre des deux corps se trouve au-delà de la surface de Pluton, à un peu plus de deux rayons plutoniens.
L'orbite de Charon est inclinée de 118 degrés par rapport à celle de Pluton dans son mouvement autour du Soleil. Au cours de son mouvement autour de Pluton, Charon passe devant et derrière la planète. Ces éclipses et occultations, observées depuis 1985, ont permis de mesurer les diamètres de ces deux corps ainsi que leurs pouvoirs réflecteurs. Charon gravite à environ 19000 kilomètres de Pluton et son diamètre accuse environ 1190 kilomètres. La période de révolution du satellite (6,39 jours) serait égale à la période de rotation de Pluton. L'albédo de Pluton est de l'ordre de 50 % et celui de Charon de 37 %. Ces deux corps ont une densité de l'ordre de 2.
Deux satellites plus petits nommés Nix et Hydra (connus jusqu'en juin 2006 par leurs désignations provisoires S/2005 P 1 et S/2005 P 2), ont été découverts en 2005.
Les quatrième et cinquième lunes de la planète naine Pluton ont enfin un véritable nom.
Il faudra désormais les appeler Cerbère et Styx cela depuis Juillet 2013
EXPLORATION

La sonde américaine New Horizons, lancée le 19 janvier 2006, est actuellement en route vers Pluton, qu'elle sera la remière à visiter. Après avoir bénéficié d'une assistance gravitationnelle au large de Jupiter, elle arrivera au plus près de son lointain objectif à l'été 2015, après un voyage de 6,4 milliards de kilomètres. Les observations débuteront environ cinq mois avant le plus proche passage et devraient continuer environ un mois après. L'engin spatial emporte à son bord des instruments d'imagerie, spectrométrie et autres appareils de mesure, afin de déterminer les caractéristiques géologiques et morphologiques de Pluton et de sa lune Charon, mais aussi cartographier les éléments composant leur surface et étudier l'atmosphère de Pluton (composition et taux d'évasion). La mission prévoit également un survol des objets de la ceinture de Kuiper vers 2022
CARACTERISTIQUES

Demi-grand axe en unités astronomiques (ua) : 39,54470
Demi-grand axe en km : 5 915 803 000
Excentricité de l'orbite : 0,2490
Inclinaison sur l'écliptique : 17°,1422
Période de révolution sidérale : 247 ans et 362 jours
Période de rotation : 6,39 jours
Vitesse orbitale : 5 km/s
Diamètre apparent équatorial à la plus petite distance de la Terre (valeur maximale) : 0,1"
Diamètre en km : 2390 km
Diamètre équatorial (Terre=1) : 0,1874
Magnitude visuelle à l'opposition : 15,1
Masse (Soleil=1) : 1/156 000 000
Masse (Terre=1) : 0,0021
Masse Pluton+Charon (Soleil=1) : 1/135 000 000
Masse Pluton+Charon (Pluton=1) : 1,156
Densité (eau=1) : 1,73
Gravité à la surface (Terre=1) : 0,06
Vitesse de libération : 1220 m/s
Réflectivité (albédo géométrique) : 0,3
Température de surface : -236°C
Atmosphère : très ténue, azote et méthane
Nature de la surface : méthane gelé
LIENS
Voici les différentes sources m'ayant permis d'élaborer ce sujet

http://www.le-systeme-solaire.net/pluton.html
http://www.cnes.fr/web/CNES-fr/5350-plu ... lanete.php
http://www.futura-sciences.com/magazine ... uton-3691/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pluton_%28 ... dra_et_Nix