Suède : Un modèle de réduction de la dépense sociale
Pendant la dernière décennie, la Suède s’est lancée dans trois grandes réformes successives de son système social, réputé être l’un des plus performants du monde. Entre 2007 et 2012, la Suède est passée du 2ème au 6ème rang dans le classement de l’OCDE des dépenses sociales en pourcentage du PIB (28,2% contre 32,1 pour la France qui est en tête du classement). Pourtant, le montant de ses dépenses sociales a augmenté, mais contrairement aux autres pays de l’OCDE, de façon contrôlée. Ainsi, la Suède, au plus fort de la crise, n’a enregistré qu’une hausse de 0,9% de ses dépenses sociales contre une hausse de 3,7% en France, qui conserve la 1ère marche du classement.
La Suède démontre donc qu’il est possible de délivrer un service social de qualité sans exploser les coûts et ce, en réformant les retraites, les allocations chômage, en rationalisant l’administration sociale et en appliquant une véritable politique de baisse de la dépense publique....
Excellent, je vous conseille de tout lire. Nos socialistes n'arrêtent pas de nous parler des modèles scandinaves, mais se gardent bien de les copier.
Je vous livre la chute finale.
Conclusion
Le basculement du financement de la protection sociale vers le privé a été le résultat de 20 ans de réforme suite à la crise nordique des années 1990, d’une baisse du montant de toutes les allocations et d’une baisse générale de la dépense publique. En 20 ans, la Suède a rationalisé sa dépense publique en privatisant certains secteurs (transports ferroviaires, télécommunications…) ou simplement en ouvrant ses services publics à la concurrence, notamment dans le cadre de la politique de santé aujourd’hui assurée à 27% par des organismes privés. À ces mesures s’ajoutent la libéralisation de l’Éducation nationale, la suppression du statut des fonctionnaires et la rationalisation du système social. Toutes ces mesures cumulées ont permis à la Suède de réduire drastiquement ses dépenses publiques et d’afficher aujourd’hui un déficit de 0,7% du PIB pour un endettement à 48,7% (respectivement 4,8% et 90% pour la France).