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Le ministre du Tourisme égytien a démissionné après la nommination d'un ex-djihadiste à la tête de la région de Louxor par Mohamed Morsi. Cette désignation, très largement contestée, est perçue comme un obstacle à la relance du tourisme.
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La nomination par le président égyptien Mohamed Morsi de plusieurs gouverneurs islamistes, dont un fondamentaliste salafiste pour la région touristique de Louxor, a entraîné la démission du ministre du Tourisme et provoqué heurts et manifestations dans le nord du pays. Ces nominations controversées alourdissent un contexte déjà tendu par des appels à des manifestations de masse contre Mohamed Morsi le 30 juin, premier anniversaire de son investiture.
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Sa nomination a provoqué la colère dans le secteur touristique, très rentable avant la révolte de 2011 ayant conduit à la chute de Hosni Moubarak, mais qui a depuis grandement pâti de l'instabilité sur le plan sécuritaire et politique. Des employés du secteur touristique de Louxor ont menacé de bloquer l'accès aux temples pharaoniques et d'autres sites antiques dont la région regorge faisant valoir que la nomination risquait de ruiner les espoirs de reprise de cette activité.
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Avec la nomination de Louxor, le chef de l'Etat envoie aussi un signal d'ouverture envers le puissant mouvement salafiste, qui avait recueilli près de 25% des voix aux législatives de la fin 2011. Tantôt partenaires, tantôt concurrents des Frères musulmans, les salafistes exercent une forte pression sur le pouvoir pour une islamisation accrue du pays.
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A Tanta, la police a dû tirer des gaz lacrymogènes pour mettre fin à des heurts entre partisans et adversaires du nouveau gouverneur, Ahmed al-Beely, un membre des Frères musulmans. A Ménoufiya, des dizaines de personnes ont entamé un sit-in devant le bâtiment du gouvernorat pour protester contre la présence d'un autre islamiste, Ahmed Charaawy. "
Ce gouvernorat a toujours voté contre les Frères musulmans, que ce soit lors des élections ou des référendums, y nommer un membre de la confrérie islamiste est une provocation
", a affirmé un des manifestants, Mahmoud Kamal.