Dans une époque qui vit à 1000 à l'heure, où la norme est le tweet et le SMS, moyens de communication rapides et immédiats, on a du mal à penser qu'on pourrait mobiliser le moindre esprit moderne sur une épreuve se déroulant sur une journée entière.
Et pourtant... Voilà 90 ans que la magie des 24 heures du Mans attire les foules, 90 ans que l'épreuve réunit les plus prestigieuses firmes automobiles du monde, Porsche, Ferrari, Aston Martin, Lotus, Corvette, jusqu'aux plus talentueux amateurs, innombrables.
J'ai franchement rien contre Audi, héritière des Auto-Unoin de l'entre-deux-guerres, et qui a prouvé son talent plus récemment, avec des paris technologiques, telles les voitures à 4 roues motrices en rallye.
Mais, 'tain, ça ressemble à quoi une course où un turbo-mazout peut cuber 3700 cm3, quand son homologue au sans-plomb n'est autorisé qu'à 2000 cm3 en LMP1, juste 85% de cylindrée en plus, la seule catégorie capable de gagner l'épreuve ?
Ca ressemble à quoi une épreuve où Pescarolo, l'un des héros authentiques de l'épreuve en tant que pilote, qui a monté son écurie, et au final jeté l'éponge, après avoir constamment dénoncé la difformité du règlement de l'épreuve en faveur du diesel, n'est plus présent que comme consultant technique sur une chaîne privée ?
Ca ressemble à quoi, quand, de surcroît, la marque en question a bâti sa réputation de voitures sportives "civiles" sur l'estampillage "RS", qui, à moins que je ne me trompe, dans le monde libre commercial, ne comporte aucun modèle à carburant agricole dans ses rangs.
Oh, surprise, les Audi-Mazout sont actuellement 1-2-3 sur l'épreuve...