QU’EST-CE QUE LE POPULISME ?
Les classes dirigeantes ont mis le peuple à distance. On tient plus compte de son avis et même de son existence. Parler d’ouvriers c’est presque devenu un gros mot.
Comment s’étonner dans ces conditions que le fossé entre les politiques qui détiennent le pouvoir et ceux qui le subissent se creuse de plus en plus.
Quand des arguments logiques sont opposés aux choix économiques et sociaux du gouvernement nos « élites » ne savent que qualifier de populistes ceux qui les contredisent.
Cette attitude cache, en fait, le manque d’arguments crédibles pour répondre aux revendications légitimes des plus modestes de notre société.
Mettre en avant le populisme c’est souvent botter en touche faute de pouvoir répondre valablement.
Une telle attitude quelque peu méprisante vise à décrédibiliser l’opposition des classes populaires qui subissent depuis quelques décennies les effets de la mondialisation (stagnation ou diminution des salaires, chômage, précarisation, fin de l’ascenseur social .. .etc.).
Les ouvriers, employés, paysans, jeunes et retraités, tous ceux qui appartiennent à ces catégories ne font plus partie des projets des classes dirigeantes.
Utiliser le terme populiste c’est pour ceux qui sont au pouvoir une tentative de dévaloriser la protestation des exclus, des oubliés et des rejetés.
Le peuple n’en peut plus de subir un tel mépris. Il en a assez qu’on lui mente depuis des années sur un projet libéral dont il subit les effets.