Il est surtout grand temps qu'Erdogan dégage
Erdogant est l'anti Kémal.
"l’islamisme modéré" du gouvernement turc est, en fait, une marche lente mais constante et désirée vers la régression théocratique, conjugée avec un libéralisme économique assumé. L’interdiction de la vente d’alcool, la multiplication des voiles dans l‘espace public, la réintroduction de la religion dans la politique, les atteintes à la liberté d’expression sont parmi les signes les plus voyants de l’islamisation en cours : un processus qui recueille une adhésion dans des milieux ruraux et populaires, où la charia reste souvent un idéal à atteindre. Récemment, le pianiste turc Fazil Say a été condamné pénalement par la justice pour blasphème. La Turquie, dont on oublie trop facilement qu’elle occupe une partie de l’Europe avec son coup de force à Chypre, est au 138 e rang (sur 178) dans le classement des pays qui respectent la liberté d’expression. Près de soixante-dix journalistes sont emprisonnés, tandis que la grande majorité des médias est sous le contrôle de conglomérats proches du gouvernement islamo-conservateur. C’est cet indéfendable "modèle turc" qui explose en vol.
Non sans avoir abusé d’innombrables beaux esprits européens, fascinés par l’islam.