Magouilles entre le comité d'entreprise d'EDF (CCAS), la CGT et le Parti Communiste (PCF)
Dans une ordonnance de 49 pages signée le 27 août dernier, le juge d'instruction Jean-Marie Huy a décidé de renvoyer devant le tribunal correctionnel (après huit ans d’enquête) une dizaine de dirigeants proches du Parti Communiste (PCF) et d’administrateurs du comité d'entreprise d'EDF et GDF (CCAS) et de son institut de formation, des organisateurs de la fête de L'Humanité, l’Iforep, la CGT, sa puissante fédération de l’énergie, son organe de presse, La Nouvelle Vie ouvrière, et la Société nouvelle du journal l’Humanité. Selon leurs fonctions, les prévenus devront répondre de détournement de fonds, d’abus de confiance, de recel, de faux et d’usage de faux, de complicité…
C'est en 2004 que l'un des jeunes cadres de la CGT, Jean-Claude Laroche, tout juste nommé à la tête de la richissime CCAS, décide de ne pas cautionner ce qu'il voit alors comme un système de financement déguisé du syndicat.
La caisse bénéficie depuis la Libération d’un statut hors norme et particulièrement juteux. Le pactole représente quelque 400 millions d’euros et revient presque intégralement au CE d’EDF et de GDF. Cet argent est géré depuis plus de cinquante ans par la CGT.
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