On m'a parlé aussi de ce fantasme de la pureté qu'évoquent Odo et Gfrey.
L'immigration états-unienne fait figure d'institution laxiste auprès de celle de l'Australie.
Si on veut aller y séjourner, on se fait foutre à poil, ils vérifient votre compte en banque jusqu'au moindre relevé, ils s'assurent que vous aurez, jusqu'au dernier zloty, le pognon, selon la durée du séjour, pour qu'à aucun moment il ne puisse arriver que vous soyez à leur charge. Autant dire que si on veut y passer 3 ou 4 mois, y a intérêt à avoir les reins solides, et ils vous demandent des cautions, etc.
Bref, je ne continue pas, je pense que ceci suffit à mener à l'orgasme nos camarades frontistes.
J'ai oublié de dire plus haut qu'il y a quand même un lieu, dans mes voyages, où je me suis vu bien reçu et apprécié comme sympathique, convivial, etc. parce que Français (l'image étant, encore une fois, toute opposée partout ailleurs) : en Flandres (une virée Bruges, Gand, Anvers).
En comparaison des Wallons, qui le traite comme de l'infra-merde, le Flamand, une fois qu'il a compris que le locuteur de cette langue est un Français de France (qui ne parle donc pas le néerlandais, vraiment pas, c'est-à-dire ne fait pas semblant de ne pas le parler pour humilier l'autre), se détend immédiatement, (ça se voit sur sa gueule, c'est spectaculaire) et l'échange peut devenir très sympathique. Pendant quelques jours, nous ne comprenions pas ce changement à vue - je tire la gueule, je me détends - jusqu'à ce qu'une commerçante nous l'explique.
On avait seulement un comportement hollandais, enfin je veux dire normal avec eux, on se croyait pas obligé de se foutre de leur gueule ouvertement, de les traiter comme des esclaves, de dénier leur humanité, etc.