Pour ce qui est de Bergoglio, j'ai également été séduit...j'espere que ca continuera et que ce ne sera pas le chemin inverse à Benoit XVI.
Même sentiment. Son discours m'a bien plu, avec les trois moments mentionnés par Victoire : cheminer, édifier et confesser. Ceci pour le fond.
Pour la forme : sa manière de s'exprimer - il y a bien sûr là-dedans des éléments difficiles à définir, la voix, les gestes, les mots choisis, l'expression du visage, on a parlé à ce sujet de modestie et d'humilité, d'humour - également.
Je suis tout de même surpris (ici, "l'anti-clérical fanatique", comme disait Brassens, reprend le dessus, chez moi) que l'on n'ait rien trouvé d'autre qu'un Jésuite pour porter le message.
Un Jésuite ! Drôle d'idée.
Un Jésuite, donc un garçon qui, probablement (je ne le connais pas, aussi puis-je me tromper) ne croit pas en Dieu. Idée qui n'est jamais venue à personne depuis 5 siècles qu'existe la Compagnie de Jésus.
Digne successeur de Benoît XVI, le Pape qui démissionne, comme un patron de multinationale faisant valoir ses droits à la retraite. Une retraite-soutane, en quelque sorte.
La papauté prise en main maintenant par les "professionnels de la profession" chers à Jean-Luc Godard.
Peut-être les cardinaux en sont-ils enfin venus à l'idée que l'Eglise est une chose trop sérieuse pour être confiée à des croyants.
Pour ce qui est du lien entre la logomachie et la conviction réelle, on connaît cette histoire de Jésuites :
Deux Jésuites dînent ensemble et la conversation en vient à la question de l'existence de Dieu. Ils en aboutissent rapidement à l'idée que Dieu n'existe pas. Le lendemain, ils se croisent par hasard et le premier demande à l'autre :
- Où vas-tu ?
- A la messe, c'est dimanche.
- Comment ? A la messe ? Mais n'avions nous pas convenus que Dieu n'existe pas ?
- Oui, en effet. Mais quel rapport avec la messe ?
Ou comment confondre le jésuitisme avec la compagnie de Jésus. :
Ou confondre ce que l'on en dit, avec ce qui est.