Plusieurs dizaines millions de personnes ont déjà été victimes du Harlem Shake, ce mème de trente secondes qui pousse à danser de manière étrange sur un air de DJ Baauer.
C’est au tour de l’UMP, plus précisément les jeunes populaires de la circonscription du Ier arrondissement de Paris, d’avoir mis en ligne sur YouTube leur version ce week-end. Sur leur blog, ils sont tous contents. «Nous sommes donc les premiers en France à réaliser un Harlem Shake politique», se réjouissent-ils. Pour un des participants, «c’est vraiment une initiative jeune pour montrer que nous ne sommes pas ringards. Nous ne sommes pas déconnectés de la réalité. Le Harlem Shake, c’est le buzz du moment».
Problème: c’est peut-être l’un des pires Harlem Shake mis en ligne. Ce mème, qui en insupporte beaucoup, doit son succès à la capacité des figurants, immobiles pendant les quinze premières secondes, à devenir complètements fous au changement de rythme. Mimer des actes sexuels est notamment une condition sine qua non. Or, ici, rien de tout cela. Un drapeau français, un extincteur, une plante verte et des corps qui restent bien raides. Aucune cochonnerie, pas de déguisements foldingues, on est dans la première circo de Paris, on reste entre gens biens.
Il n’y a même pas ce petit côté ridicule qui faisait le charme du regretté lipdub de l’UMP. Si le Harlem Shake vous amuse, allez plutôt voir du côté des pompiers belges d’Andenne, des actrices X, des joueurs de Fulham ou, évidemment, des lycéens tunisiens qui l’ont transformé en instrument de contestation politique.
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