Je n'étais pas tout à fait d'accord avec l'idée de pathologie sociale , jusqu'à l'Herbivore . Quoique : j'avais commencé à douter (et bien me marrer ; la lassitude ou la gêne ? ) au moment des chats thérapeutiques . Mais ,voilà , le plus triste , c'est bien cette perte du masculin dans ce qu'il représente de force et de volonté d'avenir .
Je ne crois pas que ce soit la mise en avant du plaisir féminin qui en soit la cause ; c'est plus subtil . C'est le refus des hommes de prendre part au plaisir de l'autre . D'en être acteur et auteur . Un des japonais le dit fort bien : il parle de SON plaisir . ça lui suffit ; éjaculer ( orgasme ? Même pas sûr !) et l'idée que sa femme participe à ce moment hygiénique et désossé de toute sentimentalité lui parait aussi idiot que si elle participait à son pipi-caca ...Il y a une sorte de glissement conceptuel ,chez les femmes aussi , qui refusent de faire l'amour parce qu'elles ont bien compris ,au final , que ce n'est pas à elles que leurs hommes font l'amour ...elles seraient en plastique ou sans tête , aucune différence . Ils s'aiment , EUX et rien qu'eux . Quand on sait que pour désirer ,il faut se sentir désiré ...on comprend mieux l'impossible rapprochement .
Le Japon a souffert un temps de sa surpopulation . C'est à se demander si inconsciemment , toute une société n'a pas bâti une contraception terrifiante en éteignant les derniers instincts de reproduction .