Le Départ du Pape. La fin de l’Eglise de Constantin ?.
Si la décadence de l’Eglise catholique est visible, inéluctable et son effondrement prévisible, en est-il de même du Christianisme ???
C’est vrai que le Christianisme souffre de ses mauvaises vitrines que sont les Eglises et en particulier de l’Eglise Catholique.
L’originalité du message chrétien repose sur quelques points forts : Dieu aime tous les hommes individuellement, ils sont égaux dans l’amour divin, donc ils sont égaux de fait.
Si la « Loi » peut être d’inspiration divine elle doit être éclairée, interprétée et vécue au travers du prisme de l’amour du Prochain L’Homme est donc libre et responsable et non pas esclave d’obligations et rites imposés de façon absolue. C’est le symbole que prendront les Compagnons et le Francs Maçons en plaçant le Compas sur l’Equerre, l’Amour et la Raison priment sur la « Loi ». Ce message est porté par « le Fils de l’Homme », Jésus de Nazareth qui nous demande, à chacun, de répondre, individuellement, à une question : « Pour toi qui suis-je … ?? » Il ne donne pas de réponse, la question reste ouverte et chacun y répond librement
Cette vision sera présente dans les premiers siècles du Christianisme, mais elle disparaîtra au 4e et 5e siècle après que l’Empereur Constantin et ses successeurs imposeront une pensée unique au travers d’une Eglise qui sera d’abord un outil de pouvoir séculier. Cette Eglise portera une doctrine unique, forgée sous la pression impériale, qui impose d’aboutir rapidement à une réponse unique à la question « Pour toi qui suis-je … ?? ». En quelques conciles, afin de répondre à cette question, les évêques et les Pères de l’Eglise construiront une « usine à gaz » théologique avec la Trinité, « Marie Mère de Dieu », le péché originel, et plus tard le Purgatoire, l’Immaculée Conception, l’Infaillibilité Papale, ….
Le drame est que les Réformateurs du 14e, 15e et 16e siècle, n’ont pas remis en cause les grands conciles, fondateurs de « l’usine à gaz » théologique.
Le visage de l’Eglise Catholique, qui a ratée le Concile Vatican II, qui était une chance de remettre à plat ses dogmes, est devenu celui des certitudes absolues, de la vérité unique, « en dehors de l’Eglise point de Salut », auxquelles nous devons obéir de façon aveugle. La hiérarchie ecclésiale est devenue LA LOI !! Exactement aux antipodes du message chrétien !
Si pour des pays en développement, où le niveau culturel reste peu élevé, le catholicisme ne se porte pas mal, en Occident où le niveau culturel s’élève régulièrement, les affirmations de « l’usine à gaz » font sourire et la déchristianisation s’accélère depuis la 2e Guerre Mondiale.
Le phénomène s’amplifie encore avec l’arrivée en Europe de l’Islam qui propose un package théologique simple avec un super paradis accessible par quelques rites impératifs consignés dans un livre divin. Pas .de théologie compliquée, un Dieu Unique, un dernier prophète, pas de clergé, ……, difficile de soutenir la concurrence !
Est-il encore temps de sauver la pensée chrétienne et ses idéaux transcendants ? Qui peut le faire ?? Certainement pas quelques dizaines de vieux garçons coupés du monde, cooptés par la hiérarchie (comme en URSS du temps de Staline), non élus par les Chrétiens de bases.
Mais les Chrétiens croient à l’Amour de Dieu et au Miracle, alors ….. gardons l’espoir.