Pour quelle raison les autorités religieuses de l'époque décidèrent-elles de fixe deux jours différents, alors que toutes les autres fêtes juives sont célébrées à la même date partout ?
On sait qu'au moment des combats, tous les juifs du royaume avaient pris les armes pour se défendre contre leurs ennemis le 13, puis « avaient pris du repos » sur leurs ennemis le 14, et en avaient fait un jour de festin et de joie. Par contre les juifs de Suse (CHOUCHANE), qui avaient dû se battre encore le 14 ne prirent de « repos » que le 15 Adar dont ils firent le jour de festin et de joie.
Il eût été légitime, lorsqu'on prit les ordonnances futures, de fixer le 15 Adar comme jour de Pourim seulement pour les juifs de Suse. Mais les autorités Rabbiniques de l'époque voulurent honorer Érèts Israël, qui dans sa majeure partie était en ruines lorsqu'eut lieu le « miracle de Pourim ».
On décida donc :
1) que les juifs habitant la ville de Suse, où avait eu lieu ce miracle, devaient en souvenu des évènements fêter Pourim le 15, et ceci bien que la ville de Suse ne fut fortifiée que de date récente ;
2) quant aux autres villes fortifiées celles qui étaient déjà entourées de murs à l'époque de Josué, lors de la première conquête d'Érèts Israël, devaient comme Suse fêter Pourim le 15 Adar. Toutes les autres villes, même celles qui sont fortifiées actuellement, fêtent Pourim le 14 à l'instar des villes ouvertes et des campagnes.
Aussi le 14 Adar est-il appelé le « Pourim des villes ouvertes (Pourim Hapérazim), le 15 Adar « Pourim des villes fortifiées » ou encore « Chouchane Pourim » (Pourim de Suze).
En dehors de la ville de Suse, seule Jérusalem possède aujourd'hui le privilège de fêter Pourim le 15 Adar : la Méguilla est donc lue le 14 au soir et le 15 au matin. Partout ailleurs, elle est lue le 14 au soir et le 14 au matin (avec bénédiction). Dans quelques villes (Hébron, Akko, Lod, Tibériade...), on la relit le 15, mais sans bénédictions.
C est le carnaval dans les rues !