Et pendant ce temps-là, la justice soviétique.
La justice ukrainienne soupçonne l'ancienne égérie de la Révolution orange d'avoir commandité l'assassinat d'un député de Donetsk en 1996. Timochenko dénonce une vengeance politique.
Ioulia Timochenko, 52 ans, passera-t-elle le reste de son existence en prison? L'ancienne premier ministre et figure de proue de la Révolution orange, qui purge actuellement une peine de sept ans de détention à Kharkiv, va devoir affronter un nouveau chef d'inculpation, beaucoup plus grave cette fois, puisqu'il pourrait lui coûter la prison à perpétuité. À en croire le procureur Viktor Pchonka, Timochenko aurait commandité un meurtre.
Bien qu'affaiblie, Timochenko, la battante, reste l'ennemie publique numéro un du président Ianoukovitch. Malgré l'acharnement de la justice pour la discréditer, elle a en effet plusieurs raisons d'espérer. Le gouvernement américain l'a jusqu'ici soutenue tout comme l'Union européenne qui a gelé un accord d'association avec l'Ukraine. Le Parti des régions, la formation de Ianoukovitch, a remporté les législatives d'octobre, mais cette victoire, mitigée, démontre que les efforts entrepris par le président pour museler l'opposition n'ont pas eu les effets escomptés. Enfin, la récession et la crise financière qui affectent l'Ukraine n'augurent rien de bon pour Ianoukovitch alors que se rapproche une nouvelle échéance électorale cruciale. Les trois partis d'opposition au Parlement (178 des 450 sièges) surfent sur un climat de désenchantement et ont déjà désigné Timochenko candidate à la présidentielle de 2015.
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