Je suis en train de lire le livre Le Pen, Une histoire française de Pierre Péan et à vrai dire il y a quelque chose qui m'a toujours échappé au niveau de l'extrême droite.
Ce que vous qualifier d'extrême droite regroupe un conglomérat de partis et groupuscules qui, pour certain d'entre eux, n'ont quasiment aucun point en commun si ce n'est d'être qualifié d'extrême droite par nos "intellectuels".
D'une part on a clairement une part de l'électorat FN et de ses dirigeants qui ont des idées et des propos antisémites. Que ce soit par provocation ou par réelle pensée (un mélande des deux sûrement), JM Le Pen lui-même en a tenu de nombreux.
Il n'y a pas et il n'y a jamais eu de pensée antisémite véritable au FN. Quelques provocations de Le Pen père tout au plus.
D'autre part (et c'est là que je n'y comprends plus rien) le FN a souvent tenu des positions pro-israéliennes. Le Pen a toujours tenu à rencontrer les grands dirigeants israéliens et à séduire une part de cet électorat. Si je ne me trompe pas, dans le cnflit israélo palestinien les positions défendues par le FN sont clairement pro-israéliennes.
Il faut faire la différence entre le FN et le FN de Marine Le Pen, c'est pour ça. Le néo-FN soutien des positions pro-israëliennes par islamophobie primaire tout simplement et l'électorat traditionnel d'extrême droite, antisioniste par définition et même antisémite, n'a plus rien à voir avec le FN de Marine Le Pen.
Le FN a donc procédé à un virage à 180° et est désormais islamophobe et tente donc de capter l'électorat qui pourrait être tenté par cette islamophobie : les Juifs, les homosexuels, des lambdas inquiets de l'immigration...
Je ne comprends ce paradoxe entre d'une part haïr les juifs en tant que peuple et d'autre part tenir des propos et positions pro-israéliennes la plupart du temps.
Il n'y a donc pas de paradoxe. Le FN est AUJOURD'HUI islamophobe et pro-Israël ; l'électorat de droite traditionnelle antisioniste et catholique ne vote plus pour le FN.