Le problème c est que l arabe enseigné n est pas l arabe qu ils connaissent.
l'arabe littéraire ne permet pas de parler les patois ?
Nan.
L’arabe standard moderne est le nom que la majorité des universitaires occidentaux1 donnent à une variante moderne de la langue arabe, celle qui est enseignée dans les écoles contemporaines, par opposition à l'arabe classique ancien (langue de la poésie préislamique), à l'arabe coranique (langue du Coran), et à l'arabe classique post-coranique (langue de la civilisation arabo-musulmane).
L'arabe standard moderne et l'arabe classique constituent ensemble l'arabe littéraire, dit aussi arabe littéral2. La diglossie de la langue arabe fournit en effet deux registres de langue, l'arabe littéral (littéraire) et l'arabe dialectal. Il est considéré comme une langue-toit.
Langue-toit
Une langue-toit (Dachsprache) est une langue qui sert de langue standard pour différents dialectes, plus particulièrement dans un continuum dialectal où la distance et l'isolement géographiques sont tels que certains dialectes ne sont plus mutuellement compréhensibles par leurs locuteurs, qui doivent donc passer par une langue-toit pour se comprendre.
Les exemples les plus classiques sont :
l'arabe littéral ("fusha"), qui lie les locuteurs de nombreux dialectes arabes ;
le néerlandais standard (Algemeen beschaafd Nederlands, « néerlandais général civilisé »), qui lie les locuteurs de variétés aussi différentes que le hollandais, le flamand occidental et le bas-saxon ;
l'indonésien et le malais, deux langues véhiculaires proches qui ont permis aux différentes ethnies de l'archipel de l'Insulinde de communiquer et qui contribua à l'unification de l'Indonésie après son indépendance.
L'allemand et l'italien standards constituent également, dans une certaine mesure, des langues-toits.
En 1982, Heinrich Schmid a développé le « romanche des Grisons » (Rumantsch Grischun), une langue-toit permettant l'intercommunicabilité entre locuteurs du romanche éparpillés dans divers espaces non limitrophes dans ce canton suisse. Dans ces mêmes années 80 a été élaboré un « rfondou walon » (wallon unifié) qui commence à se répandre, et coiffe les diverses variétés de wallon. Des tentatives similaires ont lieu pour le ladin et le sarde, par exemple.
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