La main de l'Homme a la capacité à planter ce qu'il faut là où il faut. Certes les essences végétales voyagent naturellement mais à un rythme extrêmement lent, et encore si on leur fiche la paix puisque désormais dans les espaces régulés par l'Homme, aucune essence venant d'ailleurs ne peut plus apparaître spontanément.
On est encore en matière végétale sur des comportements archaïques, même de la part de soit-disant spécialistes comme l'ONF qui gèrent les espaces boisés avec deux ou trois essences par forêt, et toujours dans l'optique de pouvoir tronçonner plus tard ce qu'ils plantent maintenant. Les forêts domaniales ainsi que les espaces agricoles restent désespérément d'une cruelle monotonie en matière d'arbres et d'arbustes, alors que l'on constate facilement que la diversité végétale offre d'innombrables possibilités. Ces forêts ont toujours une destination d'espaces réservés de production, ça n'a pas changé depuis Louis XIV: des types habillés en vert se promènent avec des registres à la main et forts de leur cinq années d'études en biologie ou génie climatique, décident de planter dix mille arbres identiques d'un coup ou d'en couper dix mille autres sur une parcelle dûment référencée tracée au cordeau.
La diversité végétale permet en outre de résister aux évènements climatiques puisque chaque essence réagit différemment selon son cycle au moment où ceux-ci se produisent.
Autrement dit la surface de la planète pourrait recevoir un tout autre peuplement végétal si on s'y mettait vraiment. Et qu'on ne dise pas que c'est cher ou compliqué parce qu'un végétal n'a jamais demandé à être payé pour être bouturé, semé, marcotté, etc...