Un million de Juifs nés en terre d’islam, en majorité dans le monde arabe, ont dû quitter dans des conditions souvent très dures, des pays où ils avaient des racines millénaires.
Ce bouleversement historique est pratiquement passé inaperçu, car ces réfugiés là ont reconstruit leur existence sans aide internationale et en silence, à des milliers de kilomètres de leur terre natale, et ils ont fondé des familles, en Israël ou dans une nouvelle Diaspora.
Par contraste, les réfugiés palestiniens de 1948, qui pour la plupart n’ont été déplacés que de quelques dizaines de kilomètres, sont les seules populations au monde aidées par des fonds des Nations Unies depuis près de soixante ans et maintenues dans ce statut de « réfugiés », accordé également à leurs enfants et petits enfants, ce qui est aussi unique au monde : et une bonne partie de cette population de quatre millions de personnes revendique le « Hak el Awda », « droit au retour », c'est-à-dire en pratique la disparition de l’état juif.
C est de ce transfert de population dont je parle.
J'ignorais tout de ce fait, merci
Sauf qu'il s'agit de la version sioniste car l'Etat hébreu ne peut nier avoir chasser les palestiniens entre 1947 et 1949 et ignorer la résolution 194 de l'AG de l'ONU:
déclare « qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les gouvernements ou autorités responsables »3. Une agence de l'ONU, l'UNRWA, a spécialement été créée pour gérer le problème.
Au fil des années, le droit au retour est devenu une revendication fondamentale palestinienne : tout d'abord vers Israël, dans leurs anciennes demeures, puis simplement dans le futur État de Palestine. Le droit au retour ne concerne pas seulement à ceux qui ont été directement expulsés de leur pays et leur famille proche mais aussi leurs descendants, si ceux-ci ont maintenu ce que le Comité des droits de l’homme appelle « des liens intimes et durables » avec la région4. Dans les négociations actuelles, les Palestiniens refusent renoncer à ce droit que ce soit pour un retour sur la terre de leurs parents ou tout simplement pour le droit de s'établir dans un futur État palestinien
Le 22 novembre 1974, l’Assemblée générale des Nations unies adopte la résolution 3236 qui réaffirme le « droit inaliénable des Palestiniens de retourner dans leurs foyers et vers leurs biens, d’où ils ont été déplacés et déracinés, et demande leur retour » et le droit à l’autodétermination du peuple palestinien.
Et si ces résolutions n'ont pas de valeur juridique publique internationale, la loi du retour "l'alya" encore moins dans la mesure où il s'agit d'une croyance religieuse récupérée par l'idéologie sioniste...