Débuter en politique, quels bagages nécessaires?
La politique, c'est comme clown ou chanteur, c'est pas un métier, mais une vocation.
Tout d'abord, il faut une référence professionnelle avec les bagages qui vont avec : tu laisses tomber les maths, le français, les langues étrangères, la comptabilité, la physique et l'Histoire : pas besoin de ça... En fait, Il faut connaitre deux matières essentielles : la psycho (option manipulation des masses) et le droit (pour ne pas te retrouver comme un con quand tu seras devant le juge)
Il y a un service de formation pour cela. Cela s'appelle l'ENA. Tu apprends juste le strict nécessaire : comment faire croire que l'on sait tout alors que l'on n'en sait pas plus que les autres en faisant une bonne tête de vainqueur sans que ça se voit (mais même si ça voit de trop, c'est pas grave, regarde François Hollande et François Fillon)
Tu te dois de commencer jeune, c'est vrai... la politique c'est comme le vélo, plus tu commences tôt, plus tu as envie de pédaler et plus tu pédales et plus tu vas vite... et loin ! Bien sur, quand tu commences à monter les marches de la célébrité, tu vas rencontrer des cons et il faut savoir être obséquieux avec les cons, tu les laisses te donner leur avis même si leur avis ne vaut pas un pet... Quand ils parlent, tu opines du chef en les regardant droit dans les yeux comme si tu avais en face de toi le dernier prix Nobel... Tu n'as rien écouté du tout, mais tu t'en fous, ils vont te prendre pour un kador et là tu vas monter.
Pas la peine de lire les journaux, les quotidiens ou hebdomadaires... En fait, tu regardes la télé : le journal de TF1, une famille en or et la roue de la fortune. Cela te permet de bien connaitre ton électorat sans te coltiner les marchés du dimanche matin... Le niveau est bas ? Ah bah oui ! Tu te crois où ? Bon, face à la connerie ambiante, il faut savoir être malin : répondre aux besoins d'une population qui a besoin qu'on puisse répondre à ses besoins (c'est con, hein ?)... souvent limités...,
D'ailleurs, tu limites tes promesses en parlant d'égalité, de fraternité, de fermeté, de respect (ça, c'est bien le respect), d'expansion économique... Tu déclares que tu es à l'écoute des jeunes, des vieux, des automobilistes, des quartiers, des mères de famille, ça mange pas de pain, ça veut rien strictement dire et ils sont contents... ces cons.
Bon, la suite au prochain numéro.
