Le 29 mai 2005, les électeurs français ont voté par référendum concernant la nature de l’orientation de la construction européenne. Il s’agissait de choisir de ratifier ou non le Traité établissant une Constitution pour l’Europe. La ratification de ce texte exigeait l’unanimité des pays impliqués.
Une majorité d’environ 55% a voté non et a ainsi légitimé le rejet de cette ratification. Tout partisan de la démocratie ne peut que reconnaître les résultats issus des urnes et accepter leur force de droit. La démocratie a rejeté la ratification du TCE.
L’actualité économique et politique rend plus encore que jamais nécessaire et impératif le caractère démocratique de la construction de l’Union Européenne.
En effet, la crise financière générée par le secteur bancaire étasunien a catalysé une évolution sévèrement récessive de l’économie affectant chaque état du monde proportionnellement à son couplage économique avec les USA ; or les dirigeants européens en poste réagissent par un raidissement de leur position en faveur d’un verrouillage constitutionnel du libéralisme économique comme fondement de la construction de l’Union Européenne.
Cette orientation de la construction de l’Union Européenne a plusieurs fois été mise en jeu dans les urnes et chaque fois a été rejetée par l’expression citoyenne démocratiquement réaffirmée. Néanmoins, la gouvernance européenne persiste dans son volontarisme à imposer cette voie, allant jusqu’à proposer que le tour légitime des chefs d’état de l’Union Européenne à présider le Conseil européen puisse être sauté, lorsqu’ils sont jugés comme n’étant pas assez partisan de la vision singulière et officielle de l’avenir européen.
Il importe davantage encore de porter haut et fort l’idéal démocratique dans tous les domaines, de maintenir vivace et conquérante l’ambition citoyenne, et de veiller au respect des droits de l’humain, notamment celui de choisir.
« … Mais à ton avis, Angela, tu penses qu’ils croyaient réellement que de voter était vraiment le droit de choisir ? Hihihihi ! … »
Cette date cristallise la démocratie bafouée, dans la mémoire collective. Les européens se sont prononcés quant à la nature de la construction européenne : les gouvernants se sont assis sur l'expression démocratique. A plusieurs reprises, dans plusieurs pays, les résultats de référendums ont été foulés au pied : les citoyens auraient mal voté.
Nos élites ont pris leurs responsabilités et usant de leurs compétences en autorité ont agi pour le bien commun en tant que sages qui peuvent s'opposer à la voix des peuples, plaident certains.
Nos gouvernants, à notre encontre, ont décidé de notre avenir, de celui de nos enfants, et de celui des leurs. Et dès à présent, leurs décisions sont lourdes de conséquences. La gestion de la société nous échappe ; celle-ci est décadante ; nos vies ne nous appartiennent plus ; la situation va de mal en pis ; et nous sommes des féniants ingrats geignant responsables de nos malheurs qu'il faut même parfois faire revoter car nous n'avons pas été attentifs aux consignes.
Souvenons nous, et tirons les conclusions quant au régime et quant à ce que nous voulons !
J’invite tous les partisans de la démocratie à faire vivre le mouvement du 29 mai.