
La crise économique des années 80, apparue en URSS, aurait été profondément structurelle et inhérente à ses principes de fonctionnement ... Et ... La crise économique actuelle, apparue aux USA, serait surtout conjoncturelle et certes aussi due à des manières facultatives de faire fonctionner le capitalisme …
L'URSS et les USA se sont opposés dans une très intense guerre froide. Dans un moment de faiblesse de l'économie soviétique, les USA ont accentué leur doctrine de l'endiguement et du refoulement. Ils intensifièrent la course aux armements, celle à l'exploration spatiale et toutes les autres formes d'oppositions.
Les USA gagnèrent la guerre froide.
Les USA, qui étaient la dernière superpuissance mondiale, ne sont plus depuis longtemps ni en guerre froide ni dans une autre situation problématiquement équivalente. Les capitalistes ont les commandes, peuvent librement prendre toute décision qu'ils estiment nécessaire et les faiblesses économiques du capitalisme ne sont pas exploitées par un bloc symétrique adverse.
La dépression économique accroît sans cesse sa sévérité.
… Alors, ce qui est à considérer du domaine du conjoncturel et ce qui est à considérer du domaine du structurel mériteraient de ne pas dépendre du seul crédit accordé aux discours procapitalistes.
Il devrait en être de même quant à ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.
D’autre part, je ne pense pas que l'essence du capitalisme soit modifiable par des réformes même prononcées …
Par rapport à la dépression économique, les avocats du capitalisme soutiennent et développent la thèse du « mauvais capitalisme ». De mauvaises habitudes, des pratiques douteuses, un laxisme qui se serait instauré, pas assez de contrôles quant aux fraudeurs, des produits financiers mal conçus, et cætera, seraient les causes de la crise ... Et, maintenant, les réformes transformeraient le mauvais capitalisme en le bon capitalisme.
Les dirigeants capitalistes accepteront les concessions nécessaires afin de sauvegarder au mieux la stabilité du régime et de prévenir une évolution révolutionnaire. Mais, toutes les réformes seront élaborées et mises en œuvre avec des arrière-pensées et les progressions vers plus d’équité ne seront qu’autant que possible provisoires.
… Il s’agit pour les réels progressistes de valoriser les possibilités d’instaurer une économie aspéculative et englobée dans le champ démocratique.