Je viens aussi d'un milieu très très pauvre. Récup des vêtements des oncles, des parents, chaussures censée durer un an, cartable cinq ans, quatre carrés de chocolat et du pain caoutchouc à quatre heures, pas d'ordi, pas de console, je joué avec des billes ou des pogs gagnés à la récré, ou avec le ballon des copains, pas de marques, les cheveux coupés par les parents, le pépé ou les copains, les courses au lidl, le vélo acheté à la brocante...
Je ne me plains pas, je n'ai que de bons souvenirs de mon enfance ;) (à part le collège à Paris )
Et bien, il y avait un truc de fabuleux, ça s'appelle la bibliothèque municipale ! N'ayant pas le droit de regarder la télé, je me plongais dans tous les bouquins que je trouvais. Les BD et les bibliothèques vertes ou rose que je récuperais chez mes grands parents d'abord, puis les romans un peu plus pour les grands ensuite. Donc, de la culture j'en ai eu assez facilement, quand on sait que les musées étaient aussi gratuits, le ciné et le zoo, c'était ma tante barjot qui nous y emmener ;) ).
En fait, niveau culture, il n'y a que la musique qui m'a fait défaut. J'aurais effectivement aimé avoir des CD.
Non, moi je pense que c'est le choix de vie des parents qui fait toute la différence entre des pauvres qui s'en sortent, et des pauvres qui stagnent.
Moi, j'ai eu la chance d'avoir une maman au foyer. J'avais mon repas tous les midi à la maison, et une chieuse sur mon dos pour les devoirs tous les soirs. Et on était trois dans la fratrie.
Aujourd'hui, je vois des mères qui payent tout à leurs gosses, qui bossent toute la journée, et qui ont la flemme ensuite d'offrir l'essentiel à leur gosses. Un environnement routinier : école, devoirs, diner, dodo. De l'autorité.
C'est ça qui fait la différence.