Pour couper court à tous les délires sur les prétentions d'un certain Luis de Borbón Martínez-Bordiú qui se croit prétendant au trône, rappelons nous de la nuit du 13 au 14 février 1820.
Cette nuit là, le duc de Berry s'écroule sur les marches de l'Opéra, rue de Richelieu, à Paris. Il vient d'être frappé d'un coup de couteau par l'ouvrier, Louis Louvel qui veut "éteindre à jamais la race des Bourbons". Car la victime est le neveu du vieux roi Louis XVIII, le fils du futur Charles X et la seule personne susceptible de donner un héritier à la famille royale.
Tous le monde est aux abois, à commencer par Monsieur le Duc D'Orléans, futur Louis-Philippe, mais pressé de pouvoir bénéficier de la couronne sans nouvelle révolution, il se pointa à toute vitesse à l'opéra. C'est alors qu'une phrase fut prononcée par le roi Louis XVIII (la phrase est attestée - source G. Poisson qui a repris les mémoires de la Duchesse de Boigne) :
"Duc D'Orléans, ayez soin d'elle, elle est grosse"
http://www.gutenberg.org/files/32349/32 ... 2349-h.htm
Le vieux roi parlait bien sur de la Duchesse du Berry, Caroline de Bourbon dite Marie-Caroline qui portait en son sein, le futur comte de Chambord dernier prétendant Bourbon au trône de France. le fameux enfant dit du miracle, éphémère Henri V (mais qui ne fut plus tard, guère miraculeux)
Mais lisons un peu ce qu'écrit Monsieur Poisson (descendant de la famille de la Pompadour je crois) :
"Notons à ce propos qu'aux yeux de toute la cour de France, les Orléans étaient indiscutablement, les héritiers en cas de disparition de la branche ainée. Ce n'est que plus tard, à l'époque du Comte de Chambord, que l'on s'avisera de ressusciter les droits de la maison d'Espagne, écartée de la succession en 1712 et frappée disent les juristes du "vice de pérégrination"
Cette phrase tue donc, a elle, toute seule, toutes les prétentions du prétendant espagnol qui ne peut renier celle de son royal ancêtre.
