C'est pas trop ambiance citrouille et déguisement ici. Par contre j'ai commandé les chrysanthèmes et j'ai préparé le râteau et la brosse...Rendre hommage aux morts en visitant les tombes c'est surtout ça ce weekend.
Une petite tradition typiquement bretonne, on décore aussi les abords des tombes en famille :
"Décorer les abords des tombes avec du sable. Cette tradition purement morlaisienne est transmise de génération en génération. Reportage, hier, au cimetière Saint-Charles afin de tenter de percer le mystère de cette coutume.
Hier matin, au cimetière Saint-Charles. Comme chaque année, à quelques jours de la Toussaint, des petites vagues de sable fleurissent autour des tombes. Le balai des râteaux bat son plein. À Morlaix, on ne se contente pas de fleurir les tombes à la veille de la Toussaint. Il faut également soigner ses abords. Joseph fait partie de ces Morlaisiens qui ont décidé de replonger en enfance. Armé d'un râteau et d'un seau de sable, il reproduit des vaguelettes autour de la tombe de ses parents.
«J'accompagnais ma grand-mère»
«Ça fait 60 ans que je fais ça», explique le retraité, qui avoue ne pas connaître les origines de cette tradition. «J'ai vu mes parents et mes grands-parents le faire», avance-t-il, sans plus d'explications. Quelques mètres plus loin, Dominique décore le caveau de sa famille, sous le regard de sa fille Manon. «Quand j'avais l'âge de ma fille, j'accompagnais ma grand-mère pour décorer les tombes avec du sable. Elle m'expliquait que c'était un moyen de montrer à nos ancêtres qu'on ne les oubliait pas, qu'on s'intéressait toujours à eux», raconte-t-elle, en se recueillant devant la stèle qui abrite six membres de sa famille.
Mystère autour de cette tradition
Si tous les visiteurs du cimetière sont attachés à cette coutume, personne ne semble en connaître les origines. Même Frédéric Guéguen, le gardien du cimetière, n'est pas en mesure de percer le mystère. Reste que la tradition est très ancrée à Morlaix. «Chez moi, dans le Sud-Finistère, on met également du sable mais beaucoup moins! Et on ne dessine pas de vagues!», s'étonne Antoine, de passage dans la cité du Viaduc, pour visiter la sépulture de plusieurs membres de sa famille."
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