Mr Hollande, dessine-moi une école !
Tribune libre de, Valérie Laupiés conseiller éducation de Marine, sur le discours de Hollande sur l’école (10 octobre 2012)
Si l’on en croit le ton employé par le président de la République pour annoncer le projet de refondation de l’école, la rigueur est de mise ! Mr Hollande se dit qu’il détient la clef pour enfin remonter dans les sondages ! Et bien je crois qu’il déchantera vite.
Il souhaite faire croire aux enseignants qu’il » met les moyens », réclamés par les principaux syndicats, en créant des postes de référents dans les établissements à fort taux d’absentéisme par exemple (quelle mission ont-ils exactement ces référents d’élèves absents ? On est en droit de se poser la question.). Il souhaite d’autre part faire croire aux parents que leurs enfants apprendront davantage puisqu’il allonge la semaine d’une demi-journée de classe.
Or en réalité, il berne l’ensemble de la communauté éducative puisqu’il veut casser le thermomètre en supprimant les mauvaises notes (c’est bien connu, les enseignants abusent constamment de leur autorité en sanctionnant et décourageant les élèves par les mauvaises notes !). Ainsi, tout ira bien dans le meilleur des mondes et le redoublement, très coûteux à l’Education nationale, n’aura plus lieu d’être.
Marine Le Pen est aux antipodes de toutes ces fausses pistes pour redresser l’école. Les professeurs, recrutés sur un bon niveau disciplinaire doivent transmettre de façon rigoureuse les savoirs fondamentaux. Les adolescents doivent pouvoir choisir l’apprentissage dès l’âge de 14 ans si tels sont leur goût et leurs aptitudes pour le travail manuel. La valeur de la méritocratie doit être remise en exergue, au contraire de la discrimination positive qui sous-tend le système scolaire depuis une quinzaine d’années.
Alors, le petit Prince dit à Mr Hollande : « Non, non, Cette école-là est déjà très malade. Fais-en une autre ! «
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