Ce n'est pas vraiment nouveau, mais oui, personnellement ou je suis c'est un peu comme ça aussi. Lorsque quelqu'un part pour une raison x, y, z ou w, elle n'est pas remplacée, on "repartit" le travail qu'est censé faire le "remplaçant" entre tout le monde. Oui, le mets repartit entre guillemets car en réalité, on confit l'intégralité du boulot à ceux qui sont déjà débordé (c'est à dire nous) parce qu'ils savent qu'on sait bosser.
En même temps, c'est bien, on nous montre qu'on nous fait confiance et qu'on est indispensable au bon fonctionnement de l'entreprise, le problème c'est qu'on aimerait que cette confiance se perçoit un peu mieux sur la fiche de paie, mais là bien sur, c'est silence radio . . . c'est à dire que devant nous on a affaire à ce que Julius Evola appelait les hommes fuyants, ceux qui dise toujours : ah oui, mais on verra ça plus tard, on se fera ceci ou celà, plus tard, pas maintenant, parce que je dois faire ci, je dois faire ça. Normalement cette année comme toute les années, on aurait du avoir la grosse réunion suivi d'entretien personnalisé, depuis septembre, rien. Une façon très spéciale de voir le dialogue entre individus je trouve . . . .
Par contre, là on il y a de l'embauche mais également du licenciement assez rapidement, le turn over comme on dit au MEDEF, c'est dans tout ce qui est commercial, vendeurs, spécialistes autoproclamé de la com etc. Il faut dire aussi qu'on a affaire à un patron assez naif dans ce domaine, un petit jeune qui sort de l'école avec un bac pro commerce et un beau costume de chez celio peut facilement l'embrouiller au premier entretient, le problème c'est qu'une fois le contrat signé, le patron va exiger 10000 de bénéf supplémentaire par mois et là bien sur ça bloque fatalement. Alors il le vire, il en prends un autre ou pas, en attendant, c'est des frais supplémentaires, de l'argent qui n'est pas forcément bien investi et moi ces mecs là me font de la peine. Ils n'ont même pas de vrai boulot, de vrai savoir faire, à par être dans l'apparence, dès que tu grattes, c'est creux, ils ne savent rien faire par eux même, aucune passion aussi dans ce qu'ils font, aucune identité professionnel, moi par exemple je suis imprimeur, également spécialiste du prépresse (ce que certains appellent graphiste mais qui est en réalité extrêmement réducteur), j'ai des connaissances en photo aussi, traitement de l'image, chromie, etc. même si demain je me fais lourder, ses connaissances je les ai, personne ne peut me les retirer . . . un mec qui par contre à passé sa vie à vendre du concept, à jouer l'intermédiaire, ses connaissances ne valent pas lourd . . . . si on lui demande : qu'est-ce que tu sais faire par toi même? C'est la grosse baffe dans la gueule, à part dire : j'ai travaillé pour bidulemachin et pour truchose . . . A la limite, si, quand tu es commercial, tu dois savoir bien présenter, choisir les mots pour convaincre, jauger ton interlocuteur, ses réactions etc. le genre de petites combines que tu apprends en quelques heures si tu es en compagnie d'un psychologue de haut niveau du type Jean-Leon Beauvois, mais très honnêtement ce n'est pas de la psychologie à des fins très nobles que tu fais.
Et puis ce qui est très drôle, c'est lorsque tu vois que dans le domaine de la "relation client" comme ils disent, certains clients préfèrent s'adresser directement à toi plutôt que de passer par une caricature de commerciale à moitié margoulin, parce qu'ils savent que toi tu connais le boulot, que tu sais ce que tu dis, que tu n'es pas un mammoniste qui pensent qu'au fric, que tu es capable de leur donner des conseils authentiques, pas uniquement de leur vendre ce qui est le plus avantageux pour toi . . . . c'est une façon de voir le monde du travail aussi. Récemment sur le site, quelqu'un à lancer un débat : pour ou contre la restauration de la monarchie etc. Mais moi je le dis ouvertement, concernant l'organisation du monde du travail, je préfère l'ancien régime, avec ses corporations de métiers, ses règles, à ce qu'il y a maintenant . . . . aujourd'hui dans le monde du travail tout le monde peut s'improviser n'importe quoi, monter une affaire sans rien connaitre au domaine dans lequel il rentre, (à l'exception comme par hasard des métiers de bourgeois, médecin, notaire, avocat, etc. il existe un ordre national des médecins mais comme par hasard, il n'existe pas d'ordre national des femmes de ménages, serveurs de restaurant, etc.) c'est n'importe quoi! C'est n'importe quoi et ça donne un pays avec des gens systématiquement méfiants les uns des autres, ceux qui travail n'ont pas la garantie de l'emploi ni d'être payé à leur juste valeur, le client qui dans un monte capitaliste est censé être "le roi" finalement c'est à lui de faire gaffe, de ne pas se faire rouler, en ce moment dans le monde de l'imprimerie on a affaire à une pratique ouvertement dégueulasse qui est celle des cartes de visites gratuite ou quasiment gratuites, 10 euros les 500 etc. Le problème c'est que lorsque vous recevez vos cartes de visites, vous avez le logo de l'entreprise qui fabriquent les cartes sur les cartes, alors que vous leur avez rien demandez. Ils vous âppatent en vous faisant une "offre" généreuse mais au final ils vous transforment en "homme sandwich", en publicité ambulante. C'est incroyablement pervers, ça nous bouffe notre pain, ça donne une image déplorable de la profession et face à ça, on n'a aucun recours, mais aucun, c'est la loi du marché, le renard libre dans le poulailler libre, comme disait Aleister Crowley : fais ce que tu veux.