Concernant l'utilité du latin, je peux apporter un témoignage.
En début de collège, j'étais nul en grammaire, en particulier lors de l'exercice qui consiste à indiquer la "nature" et la "fonction" d'un mot, car je ne voyais aucunement l'intérêt de me farcir la tête avec des termes inutiles ("cdd", "cdi", "conjonction de subordination épithète", etc...). Et puis j'ai commencé le latin, langue à la logique interne plus apparente, où la fonction d'un substantif est indiquée par des terminaisons et non par sa place (arbitraire) dans la phrase comme en français. La logique de l'ensemble m'a plu, j'ai tout de suite accroché, et c'est comme cela que j'ai appris la grammaire. Mes résultats dans cette matière (ainsi qu'en orthographe) ont décollé. Avant de faire du latin, j'étais capable de parler de "COD du verbe être", tout simplement parce que je n'avais jamais pris la peine d'ouvrir mon cahier pour apprendre que dans le cas du verbe être on parle d'attribut du sujet et non de cod ("qu'est ce que cela change après tout?"). Or en latin, cela change tout. Après le verbe être on a un nominatif et non un accusatif. Non seulement j'ai appris la différence, mais j'ai aussi compris la différence, et ce grâce au latin. Quant à l'orthographe, c'est par exemple pour les accords que le latin m'a été utile. En français, on ne les "entend" souvent pas, en latin toutes les terminaisons s'entendent, les liens entre les mots sont beaucoup plus apparents. Au final, j'ai surtout progressé parce que je m'amusais en travaillant. Ce qui me faisait chier parce que rébarbatif est devenu un jeu et c'est rentré tout seul. Quant à l'aspect culturel, à chaque texte vu nous évoquions quelques éléments historico-culturels associés, et c'est une partie de ma culture que je ne trouve pas du tout inutile. Au final, pour ma part, je trouve qu'un peu de latin/grec n'est absolument pas superflu, bien au contraire.