Le problème est que depuis Constantin et le concile de Nicée, le politique s'est mêlé de religieux et vice versa.
En d'autres termes, il y a l'officiel et l'officieux. Les ecclésiastiques étaient très nombreux dans les cours européennes. Beaucoup d'évêques étaient des nobles et des seigneurs féodaux. Les deux se sont toujours interpénétrés, que ce soit lorsque les princes nommaient les évêques (avant la réforme grégorienne) ou lorsque les papes défaisaient les rois (après), où, autre exemple, lorsque la papauté était un jouet entre les mains de princes (Borgia... etc).
Comme exemple, on peut aussi citer l'aigle à deux têtes des empires austro-hongrois et russe: une tête pour le pouvoir temporel, une tête pour le pouvoir spirituel, mais les deux concentrés entre les mains d'un seul homme (bon, pour le cas russe, il s'agit de l'orthodoxie, mais on est toujours dans le Christianisme). On voit encore que certains pays (Russie justement, mais aussi Etat-unis) ont du mal à faire la part des choses. On a tendance à garder ce qui est à César plutôt que de lui rendre quoi.... Et pour le coup, César se fait régulièrement pape. "Lieutenants de Dieu sur Terre" appelait-on les rois de France.....
L'Eglise a eu pendant la majeure partie de son histoire un rôle politique énorme, ce qu'elle n'aurait jamais du avoir. Une influence, oui, un rôle, non....
« Jésus a libéré de la Loi »7 , que les chrétiens « ne sont plus esclaves de la Loi, mais fils de Dieu »*
Ce qu'il aurait fallu rappeler à beaucoup d’ecclésiastiques lorsqu'ils menaçaient les population des châtiments divins...