Qu'est-ce qui peut bien légitimer aujourd'hui une monarchie?
C'est peut être le pourquoi de la sortie "honorable" du " régner mais pas gouverner".
Dans les monarchies monothéistes, toutes sises à l'Ouest des Indes (l'Inde dénomme "Occident" tout ce qui réside entre Hawaii et le Pakistan), le "droit divin" légitime souvent les monarchies. Il possède un avatar aux Indes (les castes brahmaniques) et en Extrême-Orient (le Ciel ou, parfois, Ciel-Père).
Dans tous les cas, il s'agit d'un "jugement de Dieu" ou équivalent qui atteste, souvent par la victoire des armes, que les volontés supérieures (surhumaines) ont voulu ou n'ont pas empêché l'état actuel des choses.
Dans tous les cas, les divinités ou autres esprits supérieurs symbolisent une parternité légiférant et arbitrant le destin des mortels. Ils représentent des pères hypertrophiés, des super-papas, de même que leur sous-fifres mortels, les monarques et, plus près de nous, les chefs de tribu, de clan et de famille.
Remettre en question un monarque, un dieu, un père de famille revient dans tous les cas à "tuer le père", comme disent les psychologues, c'est-à-dire à contester une autorité qui s'est affectivement imposée aux individus, aux familles, aux clans, aux monarchies et aux croyants.
Ce n'est pas un hasard si l'athéisme et l'individualisme (égalitarisme) se sont profondément enracinés en France après la remise en cause de la monarchie absolue (1789) et le régicide de Louis XVI (1792). Tant qu'à tuer un père (le monarque), autant étouffer les autres (Dieu et les pères de familles).
Il en serait de même au Maroc ou en Arabie saoudite si les monarchies en étaient bannies. Les "allah" (dieux) et "abi" (papas) ont du souci à se faire ; les imams qui militent contre leurs monarques aussi, qui sapent fondant leur pouvoir et leur influence.