C'est dans l'article.
Car la fréquence des arrêts maladie entre départements est avant tout indexée sur l'intensité des contrôles ! Ce facteur serait responsable d'à peu près un tiers des disparités observées. En d'autres termes, la peur d'être repéré pour arrêt maladie abusif calmerait les ardeurs des profiteurs potentiels.
Qualité de la couverture
Autre facteur déterminant, selon l'étude : la densité de médecins généralistes. Plus les salariés ont facilement accès à un professionnel, plus ils ont tendance à se faire prescrire des arrêts maladie (5 % des dépenses de santé en 2008). Normal, puisqu'ils ont un meilleur accès aux soins. Mais ce résultat montre aussi que certains patients profitent de la mise en concurrence de plusieurs médecins pour obtenir des jours de repos...
Finalement, le profil des malades n'arrive qu'en troisième facteur explicatif. Plus ils sont entrés tôt sur le marché du travail, plus ils ont tendance à prendre des arrêts, ce qui pourrait s'expliquer par la pénibilité de leur métier.
Dernier facteur, la qualité de la couverture. Les Alsaciens et les Mosellans bénéficient d'un régime dérogatoire qui assure des indemnités journalières plus généreuses que sur le reste du territoire. La proportion d'arrêts maladie est donc plus élevée dans ces trois départements.