LIÈGE - Les syndicats accusent le numéro mondial de l'acier de modifier la procédure de licenciement en cours sur le site de Liège à son profit.
Au lieu des 581 suppressions d'emploi prévues liées à la fin de la phase à chaud des sites de Liège, ArcelorMittal envisagerait plutôt d'en supprimer plus de 800. Voici la manipulation que dénoncent ce mardi les syndicats belges après avoir mené une étude juridique détaillée sur le plan de licenciement mis en place par la direction belge du numéro un mondial de l'acier. Une modification en contradiction avec la loi belge sur les licenciements, loi dite «Renault» en référence aux licenciements à l'usine de Vilvoorde en 1997, qui interdit de mêler dans un même plan différents secteurs d'une entreprise.
En clair, ArcelorMittal envisagerait de placer le licenciement de quelque 200 membres des services de support technique de son site de Liège dans le même plan social prévu pour les ouvriers sidérurgistes. But pour le géant de l'acier: économiser le coût d'un deuxième plan social. Une tentative jugée «en violation flagrante de plusieurs dispositions légales relatives aux restructurations et aux licenciements collectifs» par les syndicats belges, cités par l'agence belga.
Une réunion entre la direction du groupe et les syndicats est prévue le 27 août prochain. Date à laquelle une décision sera prise quant à une éventuelle plainte contre ArcelorMittal pour violation de la loi auprès de l'Auditorat du travail, instance garante du respect du code du travail en Belgique.
(Jmh/L'essentiel Online)