Un python molure femelle mesurant plus de 5 mètres et rempli de 87 œufs a été retrouvé en Floride aux États-Unis, dans le Parc national des Everglades.
Le plus grand des pythons jamais trouvé en Floride, un reptile de plus de 5 m et 70 kg, a été attrapé dans le Parc national des Everglades, avec 87 œufs, ce qui constitue aussi un record, ont annoncé mardi des scientifiques. «C'est une chose monstrueuse, il est large de 30 cm» et long de 5,35 m, s'est écrié Kenneth Krysko, directeur de la collection de reptiles au Musée d'Histoire nationale de Floride.
Il s'agit d'un python molure (python molurus), ou python de Birmanie, originaire d'Asie du Sud-Est et trouvé pour la première fois dans les Everglades en 1979 où il a été introduit illégalement. Se nourrissant d'oiseaux, de cerfs, de lynx, d'alligators et d'autres grands mammifères, il n'a pas de prédateur naturel et les estimations sur sa population aux États-Unis varient de milliers à des centaines de milliers d'exemplaires. Ils constituent un problème pour la faune locale par leur nombre, leur longévité et leur capacité à se reproduire abondamment. «Ces serpents survivent longtemps dans la nature», a indiqué M. Krysko, relevant l'importance d'avoir trouvé un si grand spécimen. «Rien ne les arrête et les animaux originaires du parc sont en difficulté», a-t-il ajouté.
14 pythons trouvés en un jour
Une augmentation rapide de leur nombre a conduit à des lois fédérales récentes qui interdisent la possession ou le transport sans autorisation de ce genre de python. Les habitants de Floride peuvent aussi les chasser durant certaines saisons avec un permis. «Ils étaient ici il y a 25 ans, mais en très petit nombre et il était difficile d'en trouver en raison de leur aptitude à se cacher», a expliqué M. Krysko.
«À présent, vous pouvez aller dans les Everglades à peu près tous les jours de la semaine et trouver un python de Birmanie. Nous en avons trouvé 14 en un seul jour», a-t-il ajouté. M. Krysko a rapporté que l'estomac du python géant contenait des plumes d'oiseaux que les chercheurs sauront identifier.
(L'essentiel Online/AFP)