merci, yoan.
c'est bizarre de s'immoler, ça fait sacrifice, purification, rituel quoi.
comment un individu en arrive à cette idée et au passage à l'acte, ça me dépasse.
Je pense que le geste désespéré de Mohamed Bouazizi a servi de déclencheur dans l'inconscient collectif comme étant un geste "utile" pour l'après.
Dans nos sociétés "consuméristes", où même la vie se consume, le facteur temps est important. Tout doit se faire dans la précipitation, rapidement, fast. La culture de la rapidité, où l'on doit répondre rapidement à la demande au risque de passer pour un "looser". Prendre le temps à la réflexion est l'aveu de faiblesse.
S'embrasser à la vitesse de l'étincelle, se consumer, griller sa vie, sa dernière chance, s'ôter de son enveloppe charnel et se fondre dans la flamme purificatrice, la flamme provocante, la flamme qui illumine les continent comme celle que tiens au bout de sa main droite, lady Liberty et appelle tous les désespérés, les persécutés à venir la rejoindre est un symbole fort et remarqué.
C'est le désespoir ultime qui pousse à opter pour ôter sa vie.
C'est très joli ce que tu dis. Emouvant et poignant de sincérité.
Moi non plus je n'ai pas envie de rire de cette histoire et de ce type. L'administration est une machine à broyer. Il lui manquait un document qu'un fonctionnaire lui avait déjà réclamé. Et le couperet est tombé.
En Tunisie Bouazizi s'immole et il devient un héros. En Grèce, un retraité fait de même et tout le pays est ému ; des manifestations sont organisées. En France, tout le monde s'en fout. Aucune réaction de nos politiques. Son geste s'est accompagné d'une superbe indifférence générale.