Après avoir accusé le Hamas, celui ci s'étant "déresponsabilisé", l'Egypte accuse alors Israël (le Mossad, service de renseignement israélien) "d'être derrière l'attaque du Sinaï". Encore le mythe du complot juif (ou sioniste), Israël se retrouve comme d'habitude être le bouc émissaire.
Attaque du Sinaï : le Hamas se déresponsabilise
Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza Ismaïl Haniyeh a démenti à nouveau mardi toute implication des habitants de la bande de Gaza avec le commando qui a tué dimanche près de la frontière avec Israël, 16 garde-frontières égyptiens, lors d'un entretien avec le président égyptien Mohamed Morsi. "Le Premier ministre a confirmé lors d'une entretien téléphonique avec le président égyptien Mohamed Morsi qu'il n'y avait aucune relation entre Gaza et ce crime horrible", a affirmé M. Haniyeh dans un communiqué. Des affirmations qui semblent remises en cause par les premiers éléments de l'enquête pointant notamment du doigt la participation de l'Armée d'Islam, proche d'Al-Qaïda et active à Gaza, dans cette attaque.
Israël responsable de l'attaque contre l'Egypte, selon le chef du gouvernement du Hamas
Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza Ismaïl Haniyeh a accusé lundi Israël d'être "responsable, d'une manière ou d'une autre," de l'attaque menée la veille par un commando dans le Sinaï qui a tué 16 gardes-frontières égyptiens.
Les Frères musulmans accusent le Mossad d'être derrière l'attaque du Sinaï
Le Caire, 7 août 2012 - Les Frères musulmans ont accusé le service de renseignement israélien, le Mossad, d'être derrière l'attaque qui a coûté dimanche la vie à 16 gardes-frontière égyptiens dans la péninsule du Sinaï.
L'attaque "peut être attribuée au Mossad", a souligné la confrérie sur son site internet, estimant que cette opération constituait une tentative pour déstabiliser et affaiblir le pouvoir du président Mohamed Morsi, issu de ses rangs.
Elle a souligné qu'il est désormais "impératif de revoir les clauses" de l'accord de paix entre l'Egypte et Israël, relevant que le Mossad tente de faire avorter la révolution".
La confrérie a jugé que l'attentat visait notamment à "tenter d'entraver le projet de réforme du président" Morsi, à montrer que son tout nouveau gouvernement est en situation "d'échec", et à "créer un gros problème pour l'Egypte (...) à la frontière en plus de problèmes internes".
Lundi, l'armée égyptienne avait promis de venger ses 16 gardes-frontière tués dans le Sinaï par des "terroristes" qui se sont ensuite infiltrés en Israël avant d'être neutralisés, accusant des éléments de l'enclave palestinienne de Gaza d'avoir appuyé les assaillants.
Selon des sources officielles égyptiennes, des éléments jihadistes infiltrés de la bande de Gaza à travers les tunnels, en collaboration avec des jihadistes des régions d'al-Mahdiya et de Jabal Halal (en Egypte), ont attaqué ce poste-frontière pendant que les soldats et les officiers prenaient l'iftar du ramadan.
Il a ajouté que des personnes vêtues comme des Bédouins du Sinaï sont arrivées à bord de deux véhicules et ont ouvert le feu sur le barrage sécuritaire.
Les assaillants se sont ensuite emparés de deux blindés égyptiens et sont parvenus à pénétrer sur le territoire israélien près du poste-frontière de Karem Salem, avant d'être neutralisés.
Lors de l'opération visant à neutraliser les auteurs de l'attaque, dix-sept extrémistes ont été tués, a auparavant annoncé une source officielle égyptienne, citée par le journal Al Ahram.
L'insécurité s'est accrue dans le Sinaï depuis le renversement de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak en février 2011.
Les 250 kilomètres de frontière séparant l'Egypte d'Israël, de l'extrémité sud de la bande de Gaza à Eilat, le long du désert du Sinaï, sont un important point de passage pour des migrants, des demandeurs d'asile ainsi que des trafiquants de drogue.