Nigeria : un groupe islamiste revendique le massacre de chrétiens
Le groupe islamiste Boko Haram a revendiqué ce mardi 10 juillet le massacre de 22 chrétiens, dont deux parlementaires, au Nigeria. Selon les autorités de la région, plus d’une centaine de chrétiens ont été tués le week-end dernier dans l’État du Plateau, au centre du pays.
La police et les autorités locales avaient cependant attribué lundi le massacre des 22 chrétiens – ainsi que celui d’au moins 80 agriculteurs la veille – à des éleveurs de bétail musulmans Foulani en conflit avec les cultivateurs chrétiens. Lors du premier assaut, au moins 80 personnes ont été tuées avec des armes à feu et des machettes dans plusieurs villages, indique le porte-parole du gouverneur du Plateau, Pam Ayuba.
« À mon avis, le problème est de nature économique » avait expliqué à l’agence Fides Mgr Ignatius Ayau Kaigama, archevêque de Jos et Président de la Conférence épiscopale du Nigeria. « Les pasteurs Fulanis se sentent victimes d’une injustice parce que leur bétail est tué ou volé et qu’ils ne sont pas dédommagés pour les pertes subies. Je pense que la colère dérivant de cette situation les pousse à attaquer de cette manière terrible. »
Par ailleurs, Mgr Kaigama n’exclut pas qu’il existe une dimension ethnique dans ces affrontements : « Le problème se trouve entre les Fulanis et les Biroms. Ces deux groupes ethniques ont entre eux des litiges qui durent depuis longtemps. » À propos de l’éventuel aspect religieux des affrontements, l’archevêque répond : « Les Fulanis sont en majorité musulmans, alors que les Biroms sont en grande partie chrétiens. C’est pourquoi il est facile de donner une lecture du type ‘des musulmans attaquent des chrétiens’ou encore ‘des chrétiens attaquent des musulmans’mais, comme je l’ai dit, le problème est essentiellement de nature économique et ethnique. »
Incertitudes sur les auteurs du massacre
La revendication du groupe islamiste Boko Haram laisse planer un doute sur les auteurs du massacre. D’autant que la revendication reste difficile à identifier ; dans le passé le groupe islamiste avait déjà revendiqué des actions commises par d’autres dans le but de renforcer sa stature. Mais ce groupe radical est à l’origine de nombreux attentats en particulier dans le nord musulman et dans le centre du Nigeria.
Dans un communiqué, Abul Qaqa, qui se présente comme porte-parole de Boko Haram, a exprimé « sa joie devant le succès des attaques que nous avons lancées (…) dans l’État du Plateau contre des chrétiens et agents des forces de sécurité, dont des membres de l’Assemblée nationale ». Parmi les victimes du massacre de dimanche dernier figurent un sénateur fédéral, Gyang Dantong, et le chef de la majorité du Parlement de l’État du Plateau, Gyang Fulani.
Spectre d’une guerre civile
Le 17 juin dernier, des violences contre trois églises – catholiques et évangélique – avaient fait près de 50 morts et 150 blessés, non seulement parmi les fidèles chrétiens et les forces de l’ordre, mais aussi parmi les musulmans tués en représailles par de jeunes chrétiens.
Le spectre de la guerre civile est redouté avec inquiétude jusqu’au Vatican. Lors de l’audience du 20 juin, Benoît XVI s’était adressé directement « aux responsables des violences, afin que cesse immédiatement l’effusion de sang de tant d’innocents », après la répétition des attaques menées par des islamistes contre les églises du pays.
Sources :
http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-O ... -10-829434
http://www.undergroundfr.org/action_fil ... hp?idp=189
http://www.atlantico.fr/decryptage/viol ... 75246.html
http://frere.jacques.over-blog.com/arti ... 80944.html
Tout ceci est bien sûr totalement tu par les merdias français et étrangers. Des massacres de chrétiens ont lieu aussi en Irak et en Syrie. Par contre, une blague de collégien comme celle de Montauban fait des gorges chaudes dans toute la Presse nationale.