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Mais que s'est-il donc passé en France "libre" ?
- qui y a donné l'ordre de rafler des Juifs ? Pétain et Laval,
- qui l'a fait exécuter ? René Bousquet (nommé par Laval au Secrétariat général de la police du régime de Vichy du 18 avril 1942 au 31 décembre 1943.).

Bousquet porte un très beau col de fourrure.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/c ... echung.jpg
from : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Bousquet
Quel sourire heureux et satisfait !!! Tous amis comme cochons !
En avril 1942, au moment précis où les SS prennent, en zone occupée, la responsabilité du maintien de l'ordre, Pierre Laval le nomme au secrétariat général à la police avec dans la limite de ses attributions délégation générale et permanente à l'effet de signer au nom du Ministre Secrétaire d’État à l'intérieur, à l'exclusion des décrets, tous actes, arrêtés ou décisions relatifs aux dites attributions6. Il occupe, à ce titre, un rôle principal dans la
collaboration policière de Vichy avec l'occupant allemand
. Après une rencontre avec Heydrich le 6 mai 1942, il engage à partir de juin une négociation sur les questions de police avec le général SS Karl Oberg nommé dans l'intervalle Chef supérieur des SS et de la Police en zone occupée.
Selon le principe de la « liberté prussienne » appliqué à la police collaboratrice, René Bousquet pouvait disposer d'une large autonomie à condition qu'il promît de combattre les ennemis du Reich (Juifs, communistes, résistants).
Le mois suivant, quatre convois de 1000 déportés Juifs partirent pour Auschwitz. Conformément aux instructions signées Hitler du 9 mars 1942, le général Oberg avait le droit de « donner des instructions aux autorités et forces de Police françaises, de les contrôler et de disposer de l'engagement des Forces de Police françaises ». Finalement il obtiendra avec la déclaration Oberg du 8 août 1942 « que la police puisse agir sous sa propre responsabilité » (ce qui excluait dorénavant les réquisitions et l’action en commun sous ordre allemand) « qu’il soit posé comme principe que la Police française ne sera pas mise en demeure par les services dépendant du Commandant des SS de désigner des otages et que les personnes arrêtées par elle ne soient en aucun cas, de la part des autorités allemandes l’objet de mesures de représailles; que d’une manière générale et sauf cas d’espèce, les ressortissants français coupables de délits politiques ou de délits de droit commun qui ne sont pas directement dirigés contre l’Armée et les Autorités d’occupation, soient frappées par les autorités administratives ou judiciaires françaises dans des conditions prévues par la loi française ». En contrepartie, les services de répression française devaient collaborer avec les services de sécurité du Reich dans la lutte menée contre les « terroristes ». (le texte définitif du 8 août mentionne également les communistes et les saboteurs, mais en aucune façon les Juifs). En mai 1942, il demande à Heydrich si les Juifs apatrides internés en zone libre depuis un an et demi peuvent être déportés en même temps que ceux internés à Drancy. Le 2 juillet 1942 il s'engage devant Carl Oberg, contre la promesse de diriger un corps de police unifié, à mettre ses hommes au service de l'occupant pour arrêter les Juifs étrangers dans les deux zones puis organise le 4 juillet avec Helmut Knochen et Theodor Dannecker la rafle des Juifs étrangers et apatrides du 16 et 17 juillet 1942 à Paris (Rafle du Vélodrome d'Hiver) suivies le 26, 27 et 28 août de rafles en zone libre qui n'ont pas épargné les enfants Juifs de moins de seize ans suite à la proposition de Pierre Laval.
Fin juillet il reçoit une lettre du général SS Karl Oberg le félicitant de la conduite exemplaire de la police française
. Alors que Theodor Dannecker insiste pour que
11 000 Juifs de la zone libre leur soient livrés, Bousquet assure à Helmut Knochen, chef du SD en France, que les 3 000 premiers Juifs de la zone libre seront entre leurs mains avant août. Il accélère la déportation des Juifs étrangers de la zone libre. En effet à l'automne 1942 8 000 à 10 000 d'entre eux sont arrêtés.
Le 10 septembre 1942, recevant le pasteur Marc Boegner, chef des protestants français, René Bousquet se montre particulièrement intransigeant et refuse de renoncer à la traque des enfants juifs soustraits aux convois de déportation et cachés par les Églises et les particuliers : « Nous les chercherons. (…) Nous les prendrons là où ils sont. (…) Nous devons les chercher. » Selon les notes du pasteur Boegner, Bousquet « estime que quelle que soit l’issue de la guerre, le problème juif devra être résolu. Les Allemands transfèrent en ce moment des centaines de milliers de Juifs des nations qu’ils occupent en Pologne du sud. Mais le problème est international. En France, Bousquet voit les juifs français incorporés à la nation française avec des obligations strictes et des droits limités. Est-ce le ghetto qu’il souhaite ? » (p. 205)
À propos de l’exécution des mesures prises, notons qu’avant le 10 septembre, René Bousquet est intervenu à la demande du Secours aux enfants pour faire libérer et sauver de la déportation une cinquantaine de jeunes de plus de seize ans ainsi qu’une demi-douzaine d’adultes hébergés au château de la Hille.
Notons également qu’il est précisé, postérieurement à la rencontre, dans les carnets du pasteur Boegner, le 15 septembre (page 206) les hôtes du Chambon -sur-Lignon (contrôlés le 14 août par la police, cf page 192) passent en Suisse les uns après les autres. C’est la solution du problème. La situation se détend ; le 28 septembre (page 207) En fait deux mille cinq cents Juifs sont entrés en Suisse rien qu’au cours de ces dernières semaines.
En 1943, il prend des contacts avec la Résistance en protégeant certains de ses membres menacés d'arrestation, notamment François Mitterrand qui animait un réseau de prisonniers évadés ; il sabote également certaines opérations montées contre les maquis ou procède à des libérations de personnes détenues. À l'occasion de l'assassinat de Maurice Sarraut par des miliciens, le 3 décembre 1943, il pourchasse impitoyablement les assassins et montre ainsi sa volonté de s'éloigner des ultras de la Collaboration.Il entre alors en conflit avec Darnand, chef de la Milice et qui le remplace le 31 décembre 1943, suite à sa démission. Il est arrêté le 9 juin 1944, juste avant la Libération et conduit avec sa famille, en résidence surveillée en Bavière. Il est libéré en avril 1945 par les Américains. Ceux-ci, bien renseignés, lui proposent de partir directement pour les États-Unis avec sa famille : l'Office of Strategic Services (agence de renseignement du gouvernement des États-Unis), dont le représentant en Suisse était Allen Dulles, avait justement évalué l'importance d'un tel personnage. René Bousquet refuse et demande à rentrer en France où il sera incarcéré à la prison de Fresnes du 17 mai 1945 au 1er juillet 1948. Après la guerre, René Bousquet se retrouva opportunément l'avant-dernier Français à comparaître en Haute Cour de justice, en 1949. L'épuration était alors à bout de souffle, l'opinion plus préoccupée par la guerre froide et les nouveaux problèmes nés de la reconstruction. La réalité et la spécificité du génocide des Juifs manquait dans la conscience populaire de visibilité, et la communauté juive se retrouvait plus installée dans la mémoire douloureuse que dans la revendication intransigeante d'une justice exemplaire pour les crimes perpétrés à son encontre. La place faite dans les médias d'après guerre aux rafles de l'été 1942 fut de ce fait relativement limitée. Enfin, une accusation sans zèle combinée à une défense habile et percutante firent le reste. (...)
Au terme d'un procès de trois jours, René Bousquet fut acquitté par la Haute Cour de justice du chef « d'atteinte aux intérêts de la défense nationale », mais déclaré « convaincu du crime d'
indignité nationale
» frappant automatiquement tous ceux qui avaient accepté de participer aux gouvernements de l'époque vichyste, et condamné à la peine minimale de « cinq ans de dégradation nationale ». Il en fut « immédiatement relevé pour avoir participé de façon active et soutenue à la résistance contre l'occupant ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Bousquet
Un personnage qui a retourné sa veste... comme d'autres qui avaient sans doute compris toutes ces horreurs plus ou moins camouflées en exil innocent de prétendus étrangers !
Les parents de ma belle-mère (juifs français non croyants) se sont réfugiés en Suisse. L'une de leurs 3 filles, infirmière à la Croix-Rouge, a été dénoncée à Nice pour avoir sauvé des enfants juifs, et a été déportée, gazée et brûlée. Elle était pourtant française !!! Combien de parents et d'amis ont-ils perdus !
L'un de mes cousins, père de 5 enfants, bon catholique, cheminot travaillant dans les bureaux d'une gare, communiste et militant CGT, a été dénoncé et livré
par la gendarmerie française
en représailles de déraillements de trains de marchandises à destination de l'Allemagne (pillage en tout genre, alimentation, art, ...), et a été déporté à Auschwitz. Il n'a jamais été prouvé qu'il en était coupable, mais Hitler avait réclamé que la France occupée lui livre 500 communistes par attentat. Son sort : même destin !
Ne cherchez plus où sont les collabos : il y en a eu suffisamment pour faire beaucoup de mal aux Français.